Hier lundi 28 août 2017, Djibril Bassolet et trois autres militaires de l’ex-RSP dont le caporal Madi Ouédraogo et l’adjudant Nion Jean Florent ont vu de nouveau leur demande de mise en liberté rejetée par le tribunal militaire de Ouagadougou. Tous trois en détention à la Maison d’Arrêt et de Correction des Armées, ils sont poursuivis dans le cadre du putsch manqué du 16 septembre 2015.
Selon le rapport de la Commission d’enquête, l’adjudant Nion est considéré comme l’un des cerveaux du coup d’Etat et à ce titre, il a participé à « la préparation et à la planification de l’opération de prise d’otages en coordination avec le général Diendéré ».
Déjà impliqué dans « la tentative d’attaque contre la MACA », opération visant à faire évader le général Diendéré, Madi a écopé d’une condamnation de 15 ans ferme.
Selon une source proche du général Bassolet, ce rejet de la demande de liberté provisoire a été durement ressenti par la famille d’autant plus que la plupart des charges qui pesaient sur le prévenu ont été récemment abandonnées et il ne reste que celle de « la trahison ».
Dans une lettre adressée au président français, Emmanuel Macron, le 14 juillet dernier, Djibril Bassolet demandait à celui-ci « d’intercéder auprès de son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, afin que soit mis fin à sa détention et qu’il soit autorisé à venir se faire soigner en France ». Dans cette missive, il a précisé qu’il « souffre de problèmes coronariens qui ne peuvent absolument pas être traités au Burkina Faso ».
La Rédaction