Le directeur général de la Société des fibres textiles (SOFITEX) a bouclé sa tournée de visite de la campagne cotonnière 2012/2013 par la région de Bobo-Dioulasso. Avant la rencontre avec le personnel de terrain, Jean-Paul Sawadogo a visité trois champs de coton à Balla dans le département de Satiri, où il a annoncé aux cotonculteurs, une récompense pour les meilleurs producteurs semenciers à la fin de la saison.
La campagne cotonnière 2012/2013 sera meilleure à celle de l’année dernière. C’est du moins, le constat fait par les responsables de la nationale des fibres textiles après leur périple dans les régions cotonnières de Diébougou, Dédougou et Bobo-Dioulasso. La bonne pluviométrie, l’engouement des producteurs, l’augmentation des superficies de coton emblavées et le respect du calendrier cultural sont à l’origine de cette campagne si prometteuse, a dit le directeur général de la SOFITEX, Jean-Paul Sawadogo. Dans le village de Balla (département de Satiri), les patrons de la SOFITEX ont particulièrement visité les champs des cotonculteurs, producteurs de semence. A entendre le DG Jean-Paul Sawadogo, l’accent a été mis sur les producteurs semenciers au cours de cette tournée, parce que la SOFITEX a élaboré et mis en place, à partir de cette campagne cotonnière, un plan semencier avec des paysans multiplicateurs de semences de coton génétiquement modifié (CGM) sur le terrain, pour les amener à produire de la semence de qualité. « Sur le plan agronomique, il revient que la semence participe pour près de 40% à l’amélioration de la productivité agricole. C’est donc pourquoi, nous avons tenu à constater ce qu’ils ont pu faire et si notre plan semencier sera largement mis en œuvre », a-t-il signifié. Pour stimuler la production et encourager les producteurs semenciers, des primes seront données aux meilleurs d’entre eux. A travers ce plan semencier, la SOFITEX espère donc mieux pour les années à venir, et ce, à compter de la campagne 2013/2014. Elle attend non seulement une grande quantité de semence CGM pour une plus grande partie des producteurs, mais également et surtout, de la semence de qualité. Le premier site de production visité a été le champ de Dié Mamourou Ouattara. Il produit 42 ha de CGM, 27 ha de maïs et 4 ha de sorgho. Appliquant le NPK, le KCL, l’urée et la fumure organique avec 60 personnes comme main-d’œuvre et 12 paires de bœufs de traite, il espère une production cotonnière de plus de 1,8 tonne à l’hectare comme l’année dernière. Un autre producteur, Arouna Ouattara du même village cultive le coton OGM sur 24 ha sur un terrain vieux de plus de 30 ans. Seuls la fumure organique et le KCL, a-t-il dit, permettent à la terre de lui offrir cette année, une production attendue de plus de 2t/ha. Chantant les vertus du CGM, il dit ne plus souffrir des nombreux traitements phytosanitaires et du désherbage avec, au bout du compte, une économie de temps, d’argent et de santé. Dans le champ de 18 ha sur un total de 27 ha que Douba Gnama Ouattara exploite, le DG et sa délégation ont trouvé des plantes qui forcent l’admiration : des cotonniers qui portent parfois 10 à 12 capsules. M. Ouattara dit avoir été séduit par le prix d’achat du coton de l’année dernière. A l’ensemble des trois cotonculteurs visités, les responsables de la SOFITEX ont recommandé de faire rapidement le deuxième et dernier traitement, afin d’offrir au cotonnier toutes les chances de donner une fibre et une semence de qualité. « Le coton génétiquement modifié demande un minimum de deux traitements. Compte tenu du fait que le coton conventionnel exige 6 à 8 traitements, lorsqu’on ramène à deux et qu’effectivement, les résultats sont au rendez-vous, les producteurs ont tendance à ne pas faire les deux traitements », a expliqué M. Jean-Paul Sawadogo. Pour beaucoup de paysans, a-t-il poursuivi, le CGM est un produit miracle au point que certains courent de gros risques en pensant qu’il n’a même pas besoin de traitement. A la suite de la visite, le DG de la SOFITEX a rencontré le personnel de terrain de la région cotonnière de Bobo à qui il a annoncé que le problème de motos sera résolu dans le délai d’un mois. Quant à leur plan de carrière, a-t-il indiqué, un bureau d’étude a été saisi. Il est chargé de faire une proposition des différents postes et profils, l’évolution des agents et la mise en œuvre des propositions pour l’ensemble des 1 400 agents permanents que compte la SOFITEX.