Ils sont venus nombreux lui rendre un dernier hommage en terre parisienne. Parents, amis, connaissances, diplomates, autorités diverses, simples citoyens. Au funérarium des Batignolles de Clichy, cet-après-midi, rarement obsèques ont drainé autant de monde.
Conduisant la délégation venue de Ouagadougou, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, l’air grave, semble dominer la douleur. Ce qui n’est pas le cas de Juliette Bonkoungou, dont les traits du visage traduisent des nuits de peines. Quant au haut Représentant du Président du Faso, Chériff Sy, de blanc vêtu, il s’est vite moulé dans l’organisation de la cérémonie, en venant en appui au protocole.
Côté famille du défunt, Chantal Diallo, l’épouse, entourée de proches, reste digne, malgré la terrible émotion. Peu après 14h, après que la famille s’est inclinée dans l’intimité sur la dépouille, l’assistance a été conviée à se recueillir au-dessus du cercueil.
Celui qui avait préparé son voyage retour sur Ouagadougou pour le samedi 19 août, s’est engagé plutôt pour le voyage du non-retour, celui vers l’Eternel, le Dieu tout puissant. Dans son prêche, l’imam du jour, dira que ce qu’il reste à faire, c’est de prier pour lui, prier pour sa famille. «Quand on vient au monde, ce sont des gens qui s’occupent de nous. Quand on en quitte, ce sont aussi les gens qui s’occupent de nous», dira-t-il en conclusion, avant d’entamer la prière rituelle pour le défunt.
Après la prière, Maître Bénéwendé Sankara s’est adressé à l’assistance, pour lui dire merci pour avoir honoré la mémoire de Salifou Diallo. Au nom du Président du Faso, au nom de l’ensemble des députés de l’Assemblée nationale, et au nom du Peuple Burkinabè, il a relevé l’immense richesse que constituait l’Homme Diallo. «Le Président Salifou Diallo, c’est tout simplement l’Homme du Peuple. C’est celui-là qui a aimé son peuple, qui a tout donné pour son Peuple. Demain, dans cette même unité, nous allons ramener notre président, sur la terre libre du Burkina Faso.»
Après l’allocution du 1er vice-président de l’Assemblée nationale, l’assistance s’est retirée, pour laisser les services funèbres procéder aux ultimes préparations du corps. Et c’est le symbole du commandement et du Peuple du Burkina Faso, le Pic du Nahouri, qui ramènera Salif Diallo sur la terre de ses ancêtres ce mercredi 23 août, depuis l’aéroport du Bourget.
Bambara Romain Auguste (Ambassade du Burkina à Paris)