Le Réseau africain des journalistes pour l’intégrité et la transparence (RAJIT) Burkina et la coordination de la coalition Mines’Alerte ont organisé du 16 au 17 juillet 2013, à Ouagadougou, un atelier de renforcement du tissu social des industries extractives au Burkina Faso. L’objectif de cette rencontre vise à la protection et à la défense des droits humains, économiques et sociaux des populations affectées par l’exploitation minière. L’ouverture des travaux a été présidée par le directeur exécutif de l’ORCADE, Moses Kambou.
Il est connu aujourd’hui, que le Burkina Faso fait partie des pays riches en ressources naturelles, notamment aurifères. Le choix du thème « Bilan et perspectives de la participation de la société civile aux activités minières », s’explique par l’importance du secteur minier et par le fait que la majorité des Burkinabè profitent des retombées des industries minières. C’est pourquoi le gouvernement du Burkina a mis en place des mécanismes pour le développement du secteur minier. On peut citer, entre autres, l’élaboration d’un projet de politique sectorielle des mines et la mise en œuvre actuelle d’un Projet d’appui au développement du secteur minier (PADSEM). Durant ces deux jours, les hommes de médias et les représentants des différents membres du gouvernement ont échangé afin de renforcer l’action de la société civile dans le secteur de l’industrie minière. Il était prévu au cours des débats, deux communications. La première présentation a été faite par Marboulaye Nombré, du ministère des Mines. Il a fait cas de la situation de l’exploitation minière au Burkina Faso et les perspectives de développement que ces mines peuvent occasionner. « L’exploitation des ressources minérales d’un pays, à fort potentiel minier comme le nôtre, peut représenter un maillon important de sa chaîne économique », a soutenu Marboulaye Nombré. Le second intervenant, Adrien Somda, expert en fiscalité minière, s’est attardé sur la relecture du Code minier. Il a expliqué dans les moindres détails, comme son prédécesseur, les contributions de la société civile la lecture dudit code. « Il faut faire du secteur minier, un des moteurs du développement économique et social du pays en luttant contre les malversations », a-t-il suggéré. Pour le président du RAJIT, Tiergou Pierre Dabiré, les sociétés minières savent ce qu’elles veulent et, feront tout pour atteindre leurs objectifs et selon lui, leurs calendriers et celui de la société civile ne sont pas concordants. «Le rôle que nous nous assignons est de veiller à ce que l’exploitation minière au Burkina Faso profite au maximum de Burkinabè », a-t-il souhaité. De ce fait, il partage les expériences des autres pays miniers et pétroliers, qui ont eu la conformité avant le Burkina Faso, afin de s’inspirer des bonnes pratiques en la matière. A l’écouter, avec l’adhésion du Burkina Faso à l’Initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE), les efforts sont orientés vers la mise en œuvre des normes et l’atteinte de la conformité.
Quant au directeur exécutif d’ORCADE, Moses Kambou, il a mentionné que le développement du secteur minier dans le contexte d’aujourd’hui doit s’accompagner d’une bonne gouvernance. Selon lui, c’est ce qui justifie l’engagement du gouvernement dans l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. Il est également connu que la société civile est un partenaire de développement à part entière et sa mission première est d’accompagner les pouvoirs publics dans la mise en œuvre des politiques publiques de développement. « En prenant en compte les médias et les populations directement ou indirectement affectées par les activités des industries extractives, il est nécessaire de créer une synergie d’action pour un développement harmonieux du secteur minier au Burkina Faso », a déclaré Moses Kambou. Il a invité les participants à de franches contributions afin de permettre à la société civile de renforcer sa stratégie de travail, pour un secteur minier qui va profiter à tous les Burkinabè .