L’Organisation mondiale des douanes, en collaboration avec la direction générale des douanes du Burkina Faso, organise du 21 au 24 août 2017 à Ouagadougou, une formation au profit des cadres venus de la région Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC). L’objectif est de renforcer leurs capacités et d’adapter les administrations douanières aux différentes évolutions technologiques.
L’institution douanière a fait le choix du numérique à la faveur de l’avènement des technologies de l‘information et de la communication. Pour adapter davantage les méthodes des administrations douanières à cette nouvelle donne, l’Organisation mondiale des douanes, en collaboration avec la direction générale des douanes du Burkina Faso, organise, du 21 au 24 août 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation à l’intention de plusieurs cadres venus de la région Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC). Ainsi, durant quatre jours, ces acteurs vont échanger sur la thématique de la problématique de la douane numérique et du commerce électronique transfrontalier. Concrètement, il s’agit, à travers cet atelier régional, de renforcer les compétences des douaniers pour une collecte efficiente et une meilleure sécurisation des recettes. En effet, la douane numérique devra permettre d’éradiquer efficacement le contournement de la réglementation, de simplifier les procédures relatives aux importations et aux exportations et d’améliorer la qualité des services offerts aux usagers. « Nous voulons inciter les administrations douanières à s’adapter davantage aux différentes évolutions dans le domaine de la technologie de sorte à ce qu’elles puissent en tirer profit », a confié l’expert formateur, Samson Bilangna, par ailleurs, administrateur technique principal à l’Organisation mondiale des douanes (OMD).
Pour ce qui est des modules dispensés lors du conclave, M. Bilangna a dit revisiter avec les participants un ensemble d’instruments et d’outils développés par l’OMD. « Nous avons par exemple la structure de communication proposée aux administrations pour une communication efficace entre les différents systèmes informatiques. Nous reviendrons également sur le guide conçu pour promouvoir l’implication du management dans la gestion des questions numériques », a-t-il résumé.
Le numérique, un mécanisme incontournable
Aux dires du directeur général des douanes du Burkina Faso, Adama Sawadogo, le numérique occupe, de nos jours, une place de choix dans le commerce international dont les règles de jeu ont été bouleversées par l’électronique. C’est pourquoi, a-t-il soutenu, les directions douanières devront prendre en compte ces changements tout en proposant des solutions innovantes et adéquates. Cela passe d’abord, selon lui, par un partage avec les différents acteurs d’informations sur les développements récents intervenus dans le domaine du commerce électronique en lien avec le volet douanier. Le DG Sawadogo s’est réjoui du niveau d’informatisation de l’institution douanière qui, d’après lui, est en phase avec les évolutions du commerce mondial. De ce fait, il est convaincu que les administrations des douanes de la région Afrique de l’Ouest et du Centre jouent un rôle capital dans la réussite des politiques économiques des Etats. A l’entendre, dans un monde globalisé, les services de douane ne peuvent jouer pleinement ce rôle que si elles disposent d’agents compétents et suffisamment avertis sur les questions électroniques. Au vu donc de cet enjeu majeur, il a exhorté les douaniers à faire preuve d’assiduité et de perspicacité tout au long des travaux. Pour mettre à profit cet atelier, le directeur général de l’Ecole nationale des douanes, Casimir Sawadogo a invité, lui aussi, les participants à des échanges fructueux. Mais avant, il a exprimé sa gratitude aux experts de l’OMD chargés de l’animation de la session de formation et à ceux qui ont effectué le déplacement de Ouagadougou. Le formateur Samson Bilangna, lui, a dit garder l’espoir qu’au bout de ces quatre jours les échanges déboucheront sur un document « fétiche » riche de plusieurs recommandations au profit des administrations respectives des douanes.
Joanny SOW
Franceline ZOURI
(stagiaire)