Des centaines de personnes ont participé vendredi à l’ancien cimetière route de Banankélédaga aux funérailles de l’imam Issa Amadou Tanon et du jeune étudiant au Koweït Abdoulaye Diallo, tués le dimanche 13 août dans l’attaque du restaurant-café Aziz Istanbul de Ouagadougou, et qui a fait 19 morts au total.
«Ce sont les ennemis des musulmans qui font ça. Et c’est nous (les musulmans) qui prenons les pots cassés dans cette affaire», s’est indigné le vice-président de la communauté musulmane de l’ouest du Burkina Faso, Amadou Sanogo, en soulignant «la contribution importante de l’imam Tanon au service de l’islam». Bien que fermée, la Nation reconnaissante, a rouvert exceptionnellement l’ancien cimetière route de Banankélédaga pour l’enterrement de la dépouille d’Amadou Tanon, imam adjoint de la grande mosquée de Dioulassoba.
Tanon et Diallo séjournaient à Ouagadougou pour y rencontrer deux imams koweitiens (morts dans la même attaque), membres de l’association islamique caritative «Lhya Atouras Aislmiy», basé au Koweït et dont Feu Tanon était le représentant au Burkina Faso. «Vous avez vu la mobilisation à la place Wara-wara ; c’est dire que la population tout entière de Bobo-Dioulasso a été profondément marquée par ce qui est arrivé», a déclaré le gouverneur de la région de Hauts-Bassins, Antoine Atiou.
C’est sous une fine pluie qu’a eu lieu la «prière des morts». Ensuite, un long cortège composé à majorité de musulmans d’âges différents a conduit à leurs dernières demeures les deux victimes, dont les corps ont été transférés la veille jeudi 17 août à Bobo-Dioulasso.