Dans le cadre des activités marquant les 30 ans de l’existence du Festival scientifique et culturel des clubs Unesco universitaires de l’Afrique de l’ouest (Fescuao), ses membres ont organisé le vendredi 18 août dernier à Ouagadougou une marche silencieuse dite «marche de résistance au terrorisme» en mémoire aux victimes de l’attaque du 13 août dernier.
Partis de la place de la Révolution au rond-point des Nations unies en passant par la Cathédrale, les membres du club Unesco ont voulu signifier à travers cette marche que la jeunesse, malgré ces évènements qui viennent de se dérouler, reste débout et est prête à porter le flambeau de la paix, de la quiétude pour la population et à œuvrer à la construction de la paix.
Selon le président du comité d’organisation, Toussain Bassané, cette jeunesse apporte son soutien total au peuple burkinabè, aux autorités dans leur lutte contre le terrorisme et aux initiatives qui entrent en droite ligne dans la lutte contre l’extrémisme violent. «C’est tout le sens que nous donnons à cette marche pour montrer à ceux qui sont en face de nous et qui font des massacres barbares que, malgré tout cela, nous restons debout et nous allons triompher», a laissé entendre M Bassané.
Les participants à cette marche avaient prévus aller se recueillir sur le lieu de l’attaque et finir la marche au niveau de l’Assemblée nationale détruite en octobre 2014. Mais cette marche a connu un autre itinéraire. Pour cause, le restaurant Aziz Istanbul ne leur était pas accessible. «Les autorités nous ont fait comprendre que le lieu de l’attaque n’était pas accessible pour un public comme nous et qu’il y a encore des autorités qui doivent y aller», a expliqué le président du comité d’organisation.
Pour ce qui concerne l’ancienne Assemblée nationale, M. Bassané a affirmé qu’il a été porté à leur connaissance que c’est une zone rouge et qu’il faut une autorisation spéciale pour pouvoir y accéder. Chose que les membres du club Unesco n’avaient compris au départ. Mais, qu’à cela ne tiennent ; ils comptent y faire un tous au cours de leur séjour. «Au cours de ces 10 jours de festival, nous remplirons les formalités nécessaires afin d’y accéder. Nous, jeunes Burkinabè, nous voulons montrer aux autres jeunes africains l’œuvre de la jeunesse quand elle veut un changement», a martelé M. Bassané.
Cette jeunesse du club Unesco a invité l’ensemble des Etats africains à plus de solidarités, à doter nos forces de défenses et de sécurités de moyens adéquats. Ils exhortent par ailleurs ces Etats à œuvrer pour le renforcement de la collaboration entre les différentes forces de défenses et de sécurités et à opérationnaliser la force du G5 Sahel afin de bouter hors de notre continent ce phénomène
Cette marche a connu la participation des étudiants de toutes les universités publiques du Burkina Faso, des universités du Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Mali et du Niger.