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Attaque au Burkina: "choquée", la communauté sunnite appelle à "dissocier musulmans et terroristes"
Publié le vendredi 18 aout 2017  |  AFP
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© aOuaga.com par Alexis Omer
La jeunesse du mouvement sunnite tient son 2e forum régional du 1er au 3 mai 2015 à Bobo-Dioulasso




Ouagadougou - L'imam de la grande mosquée sunnite de Ouagadougou a appelé vendredi dans son sermon à "dissocier musulmans et terroristes", après l'attentat contre un restaurant hallal qui a fait 18 morts dimanche dernier.

"Ce sont des musulmans qui ont été abattus. C'est la preuve que cela (le terrorisme) ne relève pas de l'islam, donc il faut dissocier musulmans et terroristes", a lancé l'imam Mohamad Kindo à près de 2000 fidèles réunis pour la prière du vendredi dans la grande mosquée sunnite de la capitale du Burkina Faso.

Il a également mis en garde les fidèles contre "le terrorisme au nom du jihadisme".

Dix-huit personnes, neuf Burkinabè et neuf étrangers, ont péri dimanche soir sous les balles de deux assaillants présumés jihadistes, alors qu'elles dînaient au café-restaurant Aziz Istanbul, sur l'avenue Kwame N'Krumah, la grande artère de Ouagadougou. Une dizaine de personnes ont également été blessées.

"C'est la tristesse au sein de la communauté musulmane parce que nous avons perdu d'illustres personnalités (religieuses) dans cet attentat. C'est une lourde perte", a souligné Mahamadou Sana, secrétaire chargé des relations du mouvement sunnite, évoquant les deux Koweïtiens tués.

Ces deux Koweïtiens étaient des prédicateurs, arrivés le jour même du drame à Ouagadougou, où ils devaient dispenser une formation de quatre jours, a expliqué à l'AFP Sayouba Gamené, un étudiant de 23 ans.

"C'est un sentiment de désolation, nous sommes profondément attristés par cet événement parce que ce sont des frères qui sont tombés dans cette attaque", a réagi Salam Kaboré, un commerçant de 28 ans installé en face de la mosquée, après le sermon d'une demi-heure, en arabe puis en mooré (principale langue du Burkina Faso).

"Nous sommes touchés, choqués par ce qui s'est produit. Jusqu'à présent nous n'arrivons pas à comprendre", a confié un autre fidèle, Salam Diallo, 40 ans.

"C'est vraiment triste pour l'ensemble des burkinabè", a déclaré Arouna Ouédraogo, un autre fidèle qui dit avoir "prié pour les victimes, nationaux et étrangers".

L'islam est la religion majoritaire au Burkina Faso. Environ 60% des 18 millions d'habitants sont musulmans, près d'un quart sont chrétiens.

Une marche silencieuse, organisée par les acteurs de la société civile, des personnalités culturelles et politiques, des hommes d'affaires et des leaders religieux est prévue samedi matin à Ouagadougou, sur l'avenue Kwame N'Krumah, théâtre de l'attaque de dimanche soir, ainsi que de la précédente attaque jihadiste de janvier 2016 contre des hôtels et des restaurants, qui avait fait
30 morts et 71 blessés.

ab/de/mda
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