La victoire sur le terrorisme dans le Sahel demeure encore une chimère. Les attentats se suivent et rivalisent dans la comptabilité macabre, que ce soit au Tchad, au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. Les deux pays cités viennent d’ailleurs d’essuyer presque simultanément des attaques qui, une fois de plus ont endeuillé des familles de différentes nationalités et auront pour conséquences notoires de détruire davantage tous les espoirs de développement de pays pauvres fortement confrontés à diverses adversités naturelles. Démunis mais acculés par des terroristes qui leur en veulent à mort parce qu’ils abritent ou défendent des intérêts occidentaux sur leurs sols, ces pays n’ont d’autre solution que de s’unir pour vaincre l’hydre djihadiste. Malheureusement, le nerf de la guerre fait défaut de façon criarde. En gestation, la force du G5 Sahel…force un accouchement dans le dénuement presque total. Certes, l’Onu, après avoir voté une résolution saluant la décision du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Tchad et du Niger, de créer une force battant pavillon G5 Sahel, vient d’exprimer l’urgence de son déploiement dans les zones transfrontalières. Mais comment mettre en place, et a fortiori déployer une force aussi lourde, composée de 5 000 hommes sans les moyens nécessaires? Les encouragements des puissants de ce monde qui ont entre leurs mains le destin de tous ces pays pauvres qu’ils abandonnent après en avoir tiré profit lors des votes de telle ou telle résolution ou élection, sont visiblement du bout des lèvres.
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