OUAGADOUGOU - L’attaque du café turc dimanche à Ouagadougou, deuxième attentat terroriste survenu sur l’avenue Kwamé N’Krumah en moins de deux ans et suivant le même mode opératoire, met à nu les failles du système sécuritaire, a déclaré le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples.
Le Mouvement constate que durant ces deux dernières années, les attaques terroristes se sont multipliées dans le pays, endeuillant de nombreuses familles et plongeant ainsi des millions de Burkinabè dans une insécurité jamais égalée.
"Une telle situation, qui constitue une atteinte au droit à la sécurité des Burkinabè, commande du gouvernement, principal garant des droits humains, la mise en œuvre d’une politique, ainsi que des actions plus efficaces de protection des personnes et de sécurisation de leurs biens", suggère l’ONG dans sa déclaration.
Le Mouvement burkinabè des droit de l’Homme et des peuples "invite instamment l’Etat à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir de façon effective la sécurité des citoyens, en améliorant la qualité des équipements et la formation de nos forces de défense et de sécurité pour faire face à ce nouveau défi".
L’attaque du restaurant café turc de Ouagadougou qui a fait 18 morts et une vingtaine de blessés n’est pas encore revendiquée, a déclaré mardi à Xinhua, une source sécuritaire sous le couvert de l’anonymat.
Selon les enquêteurs, le mode opératoire est similaire à l’attaque de janvier 2016 contre un hôtel de luxe à Ouagadougou, revendiquée par le groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).