Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social(PNDES), les ministères en charge de l’eau, de l’environnement et de l’urbanisme ont tenu la revue à mi-parcours 2017 de leur cadre sectoriel de dialogue « Environnement, eau et assainissement », le 10 août 2017, à Ouagadougou
Après la revue annuelle 2016 du cadre sectoriel de dialogue « Environnement, eau et assainissement », tenue le 30 mars 2017, l’heure est à la revue à mi-parcours de l’année 2017. Le 10 août 2017, en présence des ministres en charge de l’eau, Niouga Ambroise Ouédraogo, de l’environnement, Batio Nestor Bassière et de l’urbanisme Maurice Dieudonné Bonanet, les acteurs de ces domaines ont échangé sur les résultats atteints au cours du 1er semestre de l’année. En termes d’acquis pour le secteur de l’eau et de l’assainissement, l’on note l’achèvement des travaux de construction du barrage de Samendeni et la réception des barrages de Guitti, Saria et Bani. Pour ce qui est du domaine de l’environnement, l’on retient l’achèvement des travaux de construction de l’unité de recyclage du centre de Dori, la récupération de 3 975ha de terres dégradées et la réalisation de 602 km de haie vive. En matière d’urbanisme, les principaux acquis enregistrés sont associés à la réalisation de onze schémas directeurs de drainage des eaux pluviales et quatre schémas directeurs de gestion des déchets urbains. A cela s’ajoute, le lancement de la construction de 40 000 logements sociaux, intervenu le 3 juillet 2017 à Koubri. Malgré toutes ces actions réalisées, le président du cadre de dialogue, Niouga Ambroise Ouédraogo a souligné que le bilan à mi-parcours reste mitigé. En effet, « Nous sommes à peu près à 40% des réalisations dans l’eau et l’assainissement, près de 70% dans le secteur de l’environnement et à moins de cela pour d’autres composantes. La logique aurait voulu qu’on aille à plus de 50% pour ce 1er semestre », a expliqué le président. Pour la représentante des partenaires techniques et financiers, Ulla Naesby Tawiah, cette situation va sans doute demander un renforcement du suivi administratif, technique et financier des activités du 2nd semestre. Cependant, les actions menées dans cette composante rencontrent quelques difficultés. Il s’agit de la suspension des travaux à cause de la saison hivernale, le problème d’insécurité qui sévit dans la région du Sahel. « La fronde sociale a également beaucoup perturbé nos programmes d’investissement, or les populations n’attendent que les retombées de ces investissements », a déploré le ministre de l’Eau et de l’Assainissement. « Nous espérons que le taux d’exécution en fin d’année 2017 sera beaucoup plus appréciable ». Nonobstant cela, M. Ouédraogo a indiqué qu’il y a des défis à relever dans la mise en œuvre du PNDES. Il s’agit, entre autres, de l’accès universel des populations à l’eau potable, l’éradication ou la diminution de la défécation à l’air libre , de rendre disponible la ressource en eau au profit des investissements de l’agriculture , de l’élevage, de l’environnement et des loisirs et la construction de villages écologiques ainsi que des habitats adéquats pour les populations. « Ce n’est pas en fin 2017 que nous allons atteindre ces défis, mais le rythme d’avancement, la correction, l’organisation, nous permettront d’y arriver », a souligné le ministre Ouédraogo. La présente session a été l’occasion pour lui de lancer officiellement l’élaboration de la politique du secteur « environnement, eau et assainissement ». En rappel, avec l’adoption du PNDES, le 20 juillet 2016, il a été défini quatorze secteurs de planification. Le secteur de planification « environnement, eau et assainissement » est constitué des sous-secteurs de l’environnement, de l’urbanisme, de l’eau et de l’assainissement.
Fleur BIRBA