Ouagadougou (Burkina Faso) - Les transporteurs routiers du Burkina Faso qui avaient récemment levé leur arrêt de travail, viennent de déclencher une nouvelle grève, cette fois-ci illimitée, pour protester contre le ministre en charge de la Sécurité Simon Compaoré qui aurait pris partie pour des agents de sécurité auteurs de bastonnades de chauffeurs la semaine dernière.
Les transporteurs routiers du Burkina Faso qui avaient récemment levé leur arrêt de travail, viennent de déclencher une nouvelle grève, cette fois-ci illimitée, pour protester contre le ministre en charge de la Sécurité Simon Compaoré qui aurait pris partie pour des agents de sécurité auteurs de bastonnades de chauffeurs la semaine dernière.
Lors d’une conférence de presse ce mercredi à Ouagadougou, les premiers responsables de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) ont justifié leur décision par les récents propos du ministre de la sécurité qui ont jeté l’huile sur le feu.
En effet, le ministre d’Etat, en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, lors d’une tournée, le weekend passé, à l’intérieur du pays a rassuré les Forces de défense et de sécurité (FDS) à propos des bastonnades des chauffeurs le 1er août dernier à Tenkodogo (Centre-est).
«Vous n’avez rien à vous reprocher. Jusqu’à demain, l’autorité de l’Etat va s’affirmer. Vous avez notre soutien. Personne, je dis bien personne, ne sera arrêté parce que vous ne méritez pas d’être arrêtés. Si on doit vous embastiller, c’est moi d’abord et vous ensuite». Tels ont été les propos du ministre tenus face au FDS et rapportés par les médias.
Et Simon Compaoré de poursuivre, «c’est une règlementation de l’UEMOA. On ne demande pas aux chauffeurs de payer de leur poche. C’est à leur patron de le faire. S’ils refusent de payer, l’Etat prendra ses responsabilités».
Pour le président de l’UCRB, Brahima Rabo, cette sortie du ministre manque d’impartialité et est, par conséquent, révoltante.
«La personnalité d’une haute autorité se mesure par sa capacité à concilier les filles et fils d’une même nation (…) à être impartial dans son jugement», a argué M. Rabo.
Il a souligné que c’est donc en réponse à ce discours difficile à accepter par les chauffeurs routiers, qu’un mot d’ordre d’arrêt de travail illimité a été lancé.
Les premiers responsables de l’UCRB) disent attendre l’intervention des plus hautes personnalités du pays, à savoir, le président du Faso et/ou du Premier ministre afin que des dispositions soient prises pour «sécuriser vraiment les chauffeurs».
A la conférence de presse, le président de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB), Brahima Rabo, avait à ses côtés ses plus proches collaborateurs et le secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Guy Olivier Ouédraogo.
ALK/of