Communiqué alarmiste ou guerre larvée entre les policiers et les gendarmes? En tout cas la communication du syndicat de la police burkinabè rapportant une tension au sein de cette task-force chargée de la sécurité présidentielle laisse planer le spectre pas si lointain du coup d’Etat manqué de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP). Aujourd’hui, plus que jamais, une autre question se pose : Roch-Marc Christian Kaboré est-il en danger ?
Ce sont peut-être les prémices d’une crise au sein de cette unité chargée d’assurer la sécurité du locataire du Palais de Kosyam.
«Il est parvenu à l’Union nationale de la police (UNAPOL, syndicat de la police, NDLR) qu’au Groupement de Sécurité et de Protection Républicaine (GSPR), le climat serait tendu entre les éléments policiers et gendarmes», s’alarme le syndicat de la police burkinabè dans un communiqué.
Dans le détail, c’est un capitaine de gendarmerie qui, «vexé» par l’attitude d’un officier de police, a décidé d’interdire l’accès au Palais de Kosyam à tous les policiers. Une situation dénoncée comme «une prise d’otage de la Présidence». Plus grave encore, l’Unapol demande au Président Roch-Marc Kaboré de garder un œil sur son entourage, car de «graves manigances préjudiciables sont ourdies autour de lui».
S’agit-il d’un communiqué alarmiste dans la foulée d’une querelle de «préséance» entre corps habillés ? Pour l’heure, c’est le silence radio au Palais de Kosyam comme au sein du GSPR, composé de policiers et gendarmes et chargé de la sécurité de hautes personnalités du Burkina Faso. Pour autant, cette sortie médiatique met-elle en doute la sécurité du président burkinabé ? La réponse à cette question convoque les mauvais souvenirs du coup d’Etat manqué de septembre 2015.
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