Des agents des médias publics burkinabè, réunis sous la bannière de leur syndicat, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), ont tenu un sit-in ce mardi de 7 heures à 10 heures (Gmt, locales) en vue de réclamer de « meilleures conditions de travail », a constaté APA, à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
Ils étaient environ 200 travailleurs des médias publics, à faire le pied de grue, pancartes et slogans au vent, devant leur ministère de tutelle.
Sur les pancartes, l’on pouvait lire, entre autres, « A métier particulier, statut particulier », « Nous travaillons 24 h/24, 7 j/7J », « Sans émetteur, pas de radio, pas de télé ».
Ces agents de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), du groupe de presse Les Editions Sidwaya (journal étatique) et des centres émetteurs ont aussi protesté contre « l’immixtion du ministère de la communication dans le traitement de l’information au niveau des médias publics ».
Selon le secrétaire général du SYNATIC, Justin Coulibaly, « cette immixtion, contrairement à ce qu’affirme le ministre de la Communication qui a traité notre syndicat de menteur, ne date pas d’aujourd’hui.
Elle se vit au quotidien dans les médias publics ».
Cependant, ajoute-t-il, « nous remarquons qu’elle prend une ampleur particulière depuis un certain temps ».
« Nous ne sommes contre personne », précise-t-il, « nous voulons juste un équilibre de l’information ».
La manifestation a pris fin aux environs de 11 heures avec une Assemblée générale à la Bourse du travail de Ouagadougou où les leaders syndicaux ont le bilan de la manifestation et donné des perspectives concernant la lutte.
Ainsi, il en est ressorti que la mobilisation a été totale et historique.
« De mémoire du syndicat, une manifestation de protestation des agents de la presse publique n’a réuni autant d’agents », s’est réjoui, le secrétaire général du SYNATIC.
Justin Coulibaly a invité les manifestants à rester mobilisés car « seule la lutte paie ».
A l’entendre, le syndicat attend que des décisions soient urgemment prises au profit du personnel des médias publics, si non, « d’autres moyens de lutte plus vigoureux seront envisagés ».
