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Campagne agricole 2017-2018 dans les Hauts-Bassins : le ministre Jacob Ouédraogo satisfait de la physionomie
Publié le samedi 5 aout 2017  |  AIB
Jacob
© Autre presse par DR
Jacob Ouédraogo ,ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques.




Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques a effectué, le lundi 31 juillet 2017, une tournée de suivi de la campagne agricole dans la région des Hauts-Bassins. Cette visite lui a permis de s’imprégner des potentialités agricoles, et d’encourager les producteurs.

Après le Sud-Ouest les 25 et 26 juillet derniers, c’est dans la région des Hauts-Bassins que le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo a poursuivi, le 21 juillet 2017, sa tournée de suivi de la campagne agricole 2017-2018. Au cours de cette tournée, le ministre Jacob Ouédraogo s’est intéressé à la station de Diarradougou dans la province du Houet et à celle de Lanfiéra dans le Kénédougou. A Diarradougou, village situé à 25 km de Bobo-Dioulasso, Jacob Ouédraogo en compagnie des techniciens de l’agriculture de la province, s’est rendu dans l’exploitation agricole de Sylvie Kassongo, une « vaillante »productrice de la localité. Dans cette exploitation bâtie sur une superficie de 11 ha dont 5 ha présentés au ministre, Mme Kassongo produit essentiellement de la banane plantain, de la banane douce, du maïs et de la papaye. Les variétés de bananes produites par Mme Kassongo occupent une place de choix dans ce périmètre aménagé de Diarradougou. En effet, selon elle, la banane plantain occupe une superficie de 0,33 ha dont le cycle de maturation va de 12 à 13 mois avec un rendement de 30 tonnes à l’hectare. Toujours, selon elle, la banane douce est produite sur une superficie de 0,5 ha, avec un rendement de 35 tonnes à l’hectare. Outre la filière banane, Sylvie Kassongo entretient aussi une plantation de papayers et un champ de maïs qui s’étendent respectivement sur 0,25 ha et 3 ha. Pour la présente campagne, le rendement attendu dans cette exploitation est de 60 tonnes à l’hectare pour la papaye dénommée « papaya » en espagnol, et de 9 tonnes par hectare pour le maïs. Après la présentation des différentes variétés rencontrées dans cette exploitation agricole, Mme Kassongo a exposé au ministre des difficultés qu’elle rencontre dans ses différentes productions à Diarradougou. Ces difficultés portent sur la commercialisation des productions, le manque de partenaires commerciaux, les attaques des chenilles légionnaires, et le mauvais état de la motopompe, sans oublier les difficultés d’accès des femmes à la terre. Elle a souhaité l’acquisition d’une motopompe et du matériel pouvant promouvoir l’irrigation goutte-à-goutte, et l’implantation d’une usine de transformation de la papaye et de la banane. Mme Kassongo a par ailleurs laissé entendre avoir déjà bénéficié d’un appui de la part de la direction régionale de l’agriculture des Hauts-Bassins, pour faire face aux attaques des chenilles. Au terme de la visite à la station de Diarradougou, le ministre Jacob Ouédraogo a exprimé sa satisfaction de voir qu’au Burkina Faso, des femmes s’intéressent à l’entrepreneuriat agricole. « Nous avons été émerveillés par le travail abattu par Mme Kassongo, et surtout par les bénéfices et son engagement pour la création d’une entreprise agricole. C’est vraiment formidable ! », a laissé entendre M. Ouédraogo, avant d’encourager Mme Kassongo dans la promotion de ces types de productions proposés. Après Diarradougou, le cap a été mis sur Lanfiéra, un village situé à 30 km de Orodara, chef-lieu de la province du Kénédougou. Dans cette deuxième station, le ministre s’est rendu dans l’exploitation de Ibrahim Barro, un producteur de gingembre et d’igname. En présence du ministre accompagné des autorités du Kénédougou et des techniciens de l’agriculture de la localité, M. Barro a présenté son exploitation. Il a indiqué que les champs de gingembre et d’igname s’étendent respectivement sur des superficies de 2 et 0,125 ha, et que les cycles de maturation vont de 5 à 6 mois. Ce dernier a aussi fait cas au ministre, des difficultés auxquelles il est confronté. « Ici à Lanfiéra, nous avons un problème en ce qui concerne l’écoulement de nos productions, et surtout les attaques des chenilles légionnaires et d’intrants agricoles», a-t-il dit. Mais de façon générale, la physionomie de la campagne 2017-2018 s’annonce satisfaisante dans les Hauts-Bassins, selon le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques. En effet, a-t-il indiqué, au stade actuel, le maïs est au stade de montaison et le gingembre et les ignames, au stade de tubérisation.

ELIE Z. SANOU
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