Les quotidiens burkinabè parus ce vendredi évoquent principalement la manifestation d’humeur des transporteurs routiers qui démarre le même jour.
«Burkina Faso : Nouvelle saute d’humeur des transporteurs», arbore en manchette le quotidien privé Aujourd’hui au Faso qui relate qu’«à compter de ce vendredi et ce, jusqu’à nouvel ordre, les transporteurs ont décidé de suspendre toutes leurs activités à travers le territoire national».
Et le journal de souligner que la rumeur a finalement pris forme et a été confirmée, hier jeudi, en fin de soirée.
Selon le confrère, cet arrêt de travail des transporteurs routiers est consécutif à un incident survenu au cours de la semaine à l’entrée de la ville de Tenkodogo (capitale de la région de Centre-est du Burkina) entre des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des chauffeurs routiers.
De son côté, le journal Le Quotidien croit savoir que c’est suite à l’agression physique des chauffeurs routiers à Tenkodogo, le 1er août dernier, que l’Union des chauffeurs routiers du Burkina Faso (UCRB) proteste par un arrêt de travail à partir d’aujourd’hui.
«S’il ne donne pas de détail sur la durée de ce mouvement, le secrétaire général de l’UCRB, Bahima Rabo a indiqué que le mouvement devrait être suivi sur l’ensemble du territoire», rapporte le journal.
C’est à juste titre que Aujourd’hui au Faso fait remarquer que l’annonce de cette saute d’humeur a créé la psychose dans la capitale burkinabè où «les essenceries ont été prises d’assaut par les Ouagavillois qui se ravitaillaient en carburant ou se préparent une réserve conséquente pour parer à toute éventualité».
Pour sa part, le quotidien national Sidwaya revient sur l’origine du mouvement, renseignant que les chauffeurs ont bloqué le trafic routier sur la nationale n°16, le mardi 1er août 2017 à Tenkodogo, pour protester contre la reprise du paiement des taxes de redevance, décidé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Le journal ajoute que ce refus de payer s’est soldé par des échauffourées entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les chauffeurs.