"Populations de la région du Sahel, sachez que vous n'êtes pas seules", a déclaré jeudi à Tongomael (nord), le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba à l'occasion du lancement d'un projet d'urgence de plus 400 milliards de FCFA en faveur de cette région du Burkina Faso régulièrement ciblée par les attaques terroristes.
M. Thiéba dont les propos ont été rapportés par son bureau de communication a souligné que "le président Roch Marc Christian Kaboré et mon gouvernement sont très sensibles aux souffrances, à la peur et à la désolation que vous endurez dans vos familles. Sachez que nous serons toujours à vos côtés".
Longtemps épargné par le terrorisme, le Burkina Faso, qui partage une longue frontière avec le Mali et le Niger, est régulièrement la cible d'actes terroristes depuis 2015, notamment au nord du pays.
Le gouvernement burkinabè a décidé d'invertir 415 milliards de FCFA dans un "programme d'urgence" au profit de la région du Sahel sous la menace permanente des terroristes.
Ce programme qui couvre la période 2017-2020 vise à réaliser des infrastructures socio-communautaires dans cette zone considérée comme l'une des plus pauvres du Burkina Faso et "très fragilisée par la menace terroriste".
C'est dans le Sahel burkinabè à la frontière avec le Mali et le Niger que s'est retranché un djihadiste burkinabè du nom de Malam Ibrahim Dicko qui a déjà revendiqué plusieurs attaques contre les positions de l'armée et les villageois.
Une opération militaire conjointe du Burkina Faso, du Mali et de la France a permis de diminuer la puissance de frappe des hommes de M. Dicko qui procèdent par des actes isolés.
La semaine dernière, au moins neuf personnes ont été tuées dans des attaques ciblées dans cette partie du pays.