20 ans d’emprisonnement ferme assortis de 15 ans de sureté, c’est la sentence que le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso a prononcé contre D.D. âgé de 32 ans et G.B., 28 ans. Ils sont reconnus auteurs de braquage sur l’axe Bobo-Dioulasso-Léguema et d’une agence de transfert d’argent. Leur jugement s’est déroulé le vendredi 28 juillet 2017, au Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso. Deux autres inculpés, M.D. 33 ans et N.B. 35, ans ont été relaxés, faute de preuve de leur participation. Les faits remontent à la soirée du 1er mai 2017, quand D.D. et G.B. tentaient de braquer une agence de transfert d’argent au secteur n°21 de la ville de Sya, non loin du stade Sangoulé Lamizana, où ils ont été appréhendés par les habitants. A la veille de ce braquage, sur l’axe Bobo-Dioulasso-Léguema, les deux prévenus avaient dépouillé des usagers de leurs biens (moto et argent). Au cours de leur audition pendant l’enquête, D.D. et G.B. avaient cité les noms de M.D. et N.B., tous deux résidant Ouagadougou. Au procès, D.D. et G.B. ont plaidé coupables mais ont disculpé M.D. et N.B. qui ont plaidé non coupable. Alors pourquoi les avoir cités lors de l’audition ? « Nous les avons cités, parce que nous nous sommes dit, qu’ils auraient les moyens pour nous prendre un avocat pour le groupe », indiquent-ils. « Les éléments du dossier ne permettent pas de poursuivre M.D. et N.B., rien ne permet de savoir que les deux sont impliqués. Le ministère public, en l’absence d’infraction à leur égard, a demandé de les remettre en liberté», déclare le procureur. Quant à D.D. et G.B., le procureur a affirmé que le vol aggravé et la tentative de vol aggravé sont constitués. « Ce ne sont pas de vols ordinaires, mais des vols aggravés, car ils détenaient des armes à feu. En plus d’avoir commis le braquage avec une arme, cela s’est passé sur une voie publique », a-t-il déclaré. Ainsi le ministère public dans sa réquisition a demandé des juges, l’application des peines, conformément aux lois sur le grand banditisme (peine allant de 5 ans à la prison à vie). Ainsi, il a requis 10 ans de prison ferme, assortis de 7 ans de sûreté pour D.D et G.B, compte tenu de leur statut de délinquants « primaires ». Ces derniers ont demandé pardon pour leurs actes. La Cour correctionnelle de Bobo-Dioulasso est allée au-delà de cette peine, en leur affligeant 20 ans d’emprisonnement ferme, assortis de 15 ans de sûreté. M.D et N.B ont quant à eux, été relaxés.
Boudayinga J-M. THIENON