Le gouvernement burkinabè a tenu, le 2 août 2017, son traditionnel Conseil des ministres, au palais de Kosyam, à Ouagadougou. Un avant-dernier conseil avant le départ en vacances des ministres.
A sa sortie du Conseil des ministres tenu le 2 août dernier, le ministre en charge de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou a, comme à son habitude, fait le point des grandes décisions prises par le gouvernement. A cela, le porte-parole du gouvernement a ajouté que certains ministres tiendront, le 4 août prochain, une autre séance de travail afin de se pencher sur certains dossiers urgents. « Après cela, les ministres pourront, s’ils le veulent, vaquer à leurs occupations. De façon générale, les ministres ont obtenu au maximum 15 jours de repos répartis sur deux quinzaines », a annoncé Rémis Fulgance Dandjinou. Mais, que feront-ils de leurs vacances ? Pour le ministre en charge du tourisme, Tahirou Barry, ce qui est important, c’est que l’ensemble des ministres du gouvernement s’est engagé à visiter au moins un site touristique du Burkina. Cela, a-t-il dit, est un symbole fort, dans un contexte où le secteur touristique du pays est en difficulté. Chose déjà faite pour le ministre en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, pour qui d’ailleurs cette quinzaine ne représente pas forcément des vacances. « Au niveau des Affaires étrangères, nous ne sommes pas forcément en vacances. Mais quand il y a quelques jours de repos, on les prend ici au Burkina. Le ministre en charge des affaires étrangères voyage déjà beaucoup à l’extérieur. Donc, c’est l’occasion de tourner à l’intérieur du pays. Je viens de passer deux jours à Bobo-Dioulassso où j’ai visité la Guinguette avec des amis étrangers. Je prévois également d’aller dans d’autres villes », a, pour sa part, fait savoir le patron de la diplomatie burkinabè. Au niveau du département en charge de l’eau, a fait savoir le ministre Ambroise Ouédraogo, l’esprit est toujours au travail. « Peut-être que je prendrai quelques jours, mais c’est au cours du mois. Pour l’instant, j’ai l’esprit au travail », a-t-il dit. C’est dire que chaque ministre disposera de ses jours de repos en fonction de son calendrier.
S’agissant des grandes décisions prises en Conseil des ministres, Rémis Fulgance Dandjinou a indiqué que le gouvernement a adopté une ordonnance portant autorisation de ratification d’un Accord de financement additionnel pour le projet d’appui au secteur de l’électricité. A ce titre, ce sont environ 49 milliards de F CFA qui seront mobilisés pour le renforcement de la capacité de la production solaire et l’accès à l’électricité dans 207 localités rurales. Au titre du ministère en charge de l’enseignement supérieur, le Conseil a adopté la création des classes préparatoires d’entrée aux grandes écoles. Il s’agit, a-t-il précisé, de relever le défi des ressources humaines dans le domaine des sciences et techniques. Aussi, au titre du MENA, le gouvernement a adopté un décret portant définition du régime des bourses pour les enseignements post-primaire et secondaire. « Au titre du ministère en charge des mines, le Conseil a marqué son accord pour la tenue, du 28 au 30 septembre 2017, de la deuxième semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest sous le thème : « Quelle stratégie pour une meilleure intégration du secteur minier aux économies africaines ? », a relevé le ministre en charge de la communication.
Adama SIGUE
Tahirou Barry se prononce sur son exclusion du PAREN
A sa sortie du Conseil des ministres tenu le 2 août dernier, les Hommes de médias ont cherché à avoir la réaction de Tahirou Barry, suite à son exclusion du PAREN. Ce dernier a fait savoir que le Bureau exécutif politique du parti s’est réuni le 1er août 2017. « Il y a une déclaration qui a été faite et je pense que vous aurez bientôt la position du Bureau sur la question », a-t-il lancé. Quant à sa réaction concernant les accusations portées à son encontre, Tahirou Barry a encore demandé que l’on attende la publication de la déclaration. « Votre place au gouvernement est-elle menacée ? », ont encore demandé les journalistes. « Je ne sais pas », a rétorqué Tahirou Barry avant de s’en aller.