Formations sanitaires de Fada : le SYNTSHA/Gourma dénonce les ruptures fréquentes de médicaments

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Publié le mercredi 2 aout 2017 | Autre presse

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Ceci est une déclaration de la section du Gourma du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) de médicaments et de consommables dans les formations sanitaires de Fada.

Depuis un certain temps, à Fada N’Gourma, les agents de santé et les patients sont confrontés à une situation énormément pénible, du fait de la rupture de certains médicaments et consommables au Centre hospitalier régional (CHR) de Fada et dans les dépôts MEG du district sanitaire. Il s’agit notamment du transfuseur, de l’Artesun injectable, de l'Ephidrine 30mg qui sont tous des produits de première nécessité dans la prise en charge correcte des malades.
Tout d’abord, en cette saison des pluies, tout le monde sait que nous sommes dans la période de pic du paludisme. Et en cette période où le paludisme sévit le plus, sur 100 enfants admis aux urgences pédiatriques, près de 80 enfants nécessitent une transfusion. Malheureusement, c’est en cette période capitale qu’il y a une rupture totale de transfuseur au CHR de Fada. Or, le transfuseur est un élément indispensable et incontournable dans les situations de transfusion. Même les officines privées n'en disposent pas, puisque le transfuseur fait partie des consommables que la structure sanitaire doit fournir pour assurer la gratuité totale de la transfusion. Face à cette situation, les agents de santé, les malades et leurs accompagnants ne savent plus à quel saint se vouer.
Ensuite, concernant l’Artesun injectable, actuellement, c’est le produit recommandé en première intention par le protocole officiel pour la prise en charge du paludisme grave. Malheureusement, ce produit de premier plan est également en rupture dans presque tous les dépôts MEG de la ville de Fada. Cela oblige ainsi les malades ou leurs accompagnants à se rendre dans les officines privées où le produit coûte mille six cents (1600) francs CFA au lieu de cent francs (100) francs CFA le flacon dans les dépôts MEG. Cette situation joue considérablement sur l'activité de la gratuité et retarde la prise en charge correcte des malades. Et même dans les officines privées, la rupture est constatée par moments.
Quant à l'Ephidrine 30mg injectable, c’est un produit utilisé en chirurgie pour la rachianesthésie. En tant que vasoconstricteur, il permet de réguler les chiffres tensionnels du malade et, partant, d’assurer une prise en charge correcte des patients devant subir une intervention chirurgicale. Cela veut dire que la rupture d’un tel produit peut impacter négativement la qualité des soins au bloc opératoire du CHR de Fada.
Et avant ce produit, c'était le Fentanyl Injectable qui était en rupture pendant une longue période. Il faut souligner que ce produit est utilisé pour maîtriser la douleur pendant l'acte opératoire du malade. Dans la même veine, on se rappelle la rupture de séringues qui avait prévalu, il y a quelques mois de cela. Il va sans dire que ces ruptures ont des conséquences négatives.
• Considérant que les ruptures de molécules et de consommables deviennent récurrentes dans les formations sanitaires ;
• Considérant les entraves causées aux agents par les ruptures pour la prise en charge adéquate des patients ;
• Considérant les conséquences fatales des ruptures pour les patients ;
Le SYNTSHA/Gourma :
• Prend l’opinion publique à témoin quant aux ruptures récurrentes de molécules et de consommables dans les formations sanitaires ;
• Dénonce énergiquement les ruptures ;
• Appelle les autorités en charge de la santé à prendre les mesures idoines pour mettre un terme aux ruptures récurrentes de molécules et de consommables dans les formations sanitaires ; faute de quoi le SYNTSHA se verra dans l’obligation d’engager toute action utile à cet effet.
Pour le SYNTSHA/Gourma, le secrétaire général

Moussa OUEDRAOGO

N.B : la titraille est du site