e conseil national de la modernisation de l’administration a tenu le jeudi 27 juillet 2017 à Ouagadougou sa deuxième session ordinaire placée sous la présidence du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Cette session a permis de passer en revue le vaste chantier de la modernisation de l’administration et surtout de proposer les grandes orientations sur les questions de valorisation de l’administration pour l’année 2018.
En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du programme présidentiel « Bâtir avec le peuple un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice », le gouvernement travaille à faire de l’administration burkinabè une administration moderne, efficace et performante qui soit au service et à la hauteur des attentes des usagers. C’est ainsi qu’il a adopté de nouvelles approches et initié des processus et programmes visant à produire un véritable changement au niveau organisationnel, opérationnel et comportemental en vue d’assurer des prestations de services axés sur la satisfaction de l’usager, en cohérence avec les exigences économiques et sociales.
La volonté d’améliorer l’organisation et le fonctionnement de l’administration en vue de l’efficacité de l’action administrative et la qualité des prestations avait, du reste, conduit à l’adoption le 20 juillet 2011 en Conseil des ministres, du Plan stratégique décennal de modernisation de l’administration (PSDMA) 2011-2020.
La vision du PSDMA à l’horizon 2020
L’administration publique est le cadre par lequel l’Etat se porte garant d’une organisation appropriée de la vie nationale en vue d’impulser des orientations politiques et des actions de développement à même de permettre la réalisation du progrès économique, politique et social au bénéfice des populations. Ainsi, à travers l’administration publique, l’Etat agit en tant que promoteur du bien-être social et économique, assure une gestion stratégique et durable des ressources et du développement, permettant un accès équitable des populations aux possibilités et opportunités d’épanouissement individuel et collectif.
C’est pourquoi tout Etat qui se veut sérieux doit travailler à mettre en place une administration bien structurée et organisée, une administration efficace qui joue son rôle. Et en la matière le Burkina Faso a enregistré des progrès notables. L’on peut citer entre autres la relecture de la loi sur le statut des agents de la fonction publique, la célérité dans le traitement des dossiers des agents de la fonction publique, l’instauration de la journée continue de travail et celle très prochainement de l’Assurance maladie universelle (AMU).
La modernisation de l’administration publique est d’autant plus nécessaire que le Président Roch Marc Christian KABORE, dans son programme, a exprimé sa volonté de « faire de l’offre des services publics un moyen qui permet à tous les paliers de l’administration centrale, déconcentrée, décentralisée, d’être des secteurs modernes et innovateurs qui accompagnent les actions de développement des particuliers et des entreprises ».
Le PSDMA qui est une stratégie nationale de modernisation de l’administration publique burkinabè couvrant la période 2011-2020, vise donc à « rendre l’administration moderne, performante, porteuse de développement au service de l’intérêt général, du citoyen et de l’usager ».
En arriver à une administration qui incarne véritablement la permanence de la nation
Plus qu’une question de volonté, il s’agit là d’une orientation politique qui interpelle plus d’un à un approfondissement de la réflexion pour engager des réformes audacieuses en matière de modernisation de l’administration. Déjà la mise en œuvre du PSDMA permettra entre autres de rendre l’administration publique plus accessible à l’ensemble des usagers, de de répartir équitablement les ressources et partager les responsabilités entre le niveau central et le niveau local, d’instaurer une culture de résultats et d’obligations de rendre compte au sein de l’administration publique, de piloter le développement socio-économique selon les priorités nationales et de créer les conditions favorables à la participation des autres acteurs au développent.
C’est pourquoi il est axé sur l’amélioration de l’efficacité et de la qualité des prestations, la valorisation et le renforcement des capacités des ressources humaines, la promotion de l’accessibilité et de la transparence, et la promotion d’une administration électronique. Des axes sur lesquels cette deuxième session du Conseil national du PSDMA s’est penchée, et au terme de laquelle le Premier ministre Paul Kaba THIEBA a émis le souhait que « notre administration incarne véritablement la permanence de la nation ».
Pour lui, elle doit être performante, au service de tous les Burkinabè sans exclusion et sans distinction de genre, de handicap ni de localisation géographique. C’est pourquoi il faut s’orienter de plus en plus vers le service client, qu’on perçoive les citoyens, les usagers comme des clients et qu’on les traite avec tout le respect qu’il faut.
Du reste, à la lumière du bilan qui a été fait et des échanges qui ont suivi, il a donné des instructions afin que les nouveaux éléments identifiés soient intégrés dans les indicateurs de mesure de résultats. Ce sont notamment la prise en compte des objectifs du développement durable dans les critères et d’autres variables telles les questions du genre, du handicap, de la perception des usagers vis à vis des services publics, des délais de délivrance des passeports et des cartes d’identités nationale burkinabè. L’objectif ultime pouvoir étant de faire en sorte que les Burkinabè soient réconciliés avec leur administrations grâce aux réformes pertinentes qui sont opérées.
Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale