Les militants du Parti pour la Renaissance nationale (Paren, mouvance présidentielle), ont exclu quatre de leurs camarades dont l’ex-président du parti, Tahirou Barry, par ailleurs ministre burkinabè en charge de la Culture, du tourisme et des arts, pour «indiscipline». C’était au terme du quatrième congrès de cette structure qui a eu lieu les 29 et 30 juillet à Ouagadougou et à l’issue duquel Michel Béré, ingénieur en génie logiciel, à été porté à la tête du parti pour cinq ans.
La quatrième réunion statutaire du Paren, à son ouverture samedi 29, ressemblait déjà à un congrès extraordinaire. La tension était vive dans la salle de l’Atelier Théâtre burkinabè (ATB), sis à Gounghin, un quartier populaire au Centre-ouest de Ouagadougou. Il a fallu même l’intervention des agents de sécurité pour expulser certains congressistes pro-Barry, qualifiés de «trouble-fêtes», et qui dénonçaient «l’illégalité» de la tenue du rassemblement.
«Nous organisons ce congrès pour retirer notre bâton des mains du prédateur, du pirate Tahirou Barry», avait lancé déjà dans son discours d’ouverture le Pr Laurent Bado qui a décrié la gestion «catastrophique» de M. Barry dont le mandat «a expiré depuis 2015».
Parmi les quatre membres du Paren qui ont été exclus à l’issue de ce 4è congrès, il y a notamment Tahirou Barry, ex-président, Carlos Toé, secrétaire chargé des questions politiques et directeur de campagne du parti pendant les élections de 2015, et, le député Honorine Ouédraogo qui avait remplacé Tahirou Barry à l’Assemblée nationale.
Selon Laurent Bado, «Tahirou Barry (qui) a une nature double, a refusé de changer». Pour lui, le ministre de la Culture n’est pas reconnaissant. «Il n’a même pas été capable de venir me remercier quand je l’ai fait ministre», a affirmé le fondateur du Paren sur les écrans de la RTB (Télévision nationale).
... suite de l'article sur Autre presse