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Burkina-Faso: la fronde sociale se rallume à Ouagadougou
Publié le lundi 31 juillet 2017  |  Afrique sur 7
Situation
© Autre presse par Kamélé Fayama
Situation nationale : Dédougou dit non au coup d`Etat
Samedi 19 septembre 2015. Dédougou (région de la Boucle du Mouhoun). Depuis le 17 septembre, des manifestants de Dédougou, ville située à 250 km de Ouagadougou, descendent chaque jour dans la rue pour dire non au coup d`Etat du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)




La fronde sociale vient de se rallumer à Ouagadougou, au Burkina-Faso, où de nombreux syndicalistes et délégués syndicaux se sont mobilisés pour dénoncer les licenciements abusifs dont ils sont victimes depuis la crise armée de 2014.

Ce samedi 29 juillet 2017 à Ouagadougou, au Burkina-Faso, était tout feu tout flamme à cause d’une marche de protestation qui a rallumé la fronde sociale du fait de plusieurs centaines de syndicalistes et de délégués syndicaux qui dénoncent les licenciements abusifs de plus de 1500 personnes depuis 2014.

Ayant pris d’assaut la ville dans son entièreté, la capitale ressemblait à un carnaval seulement les banderoles et pancartes ne laissaient pas voir une ambiance festive, mais plutôt une marche de mécontents travailleurs qui ne veulent pas voir leurs droits élémentaires encore et encore bafoués par le gouvernement Roch Kaboré, Président de la République du Burkina-Faso.

Une fois arrivés au Ministère de la Fonction Publique et du Travail, les manifestants ont déposé un courrier à ce ministère interpellant les autorités contre les entreprises et les sociétés privées du Burkina-Faso qui prennent plaisir à licencier abusivement les travailleurs, sans que le gouvernement ne bouge le petit doigt.

Yamba Georges Koanda, Secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs du Burkina (USTB), à la tête de cette manifestation, le traduit en ces termes:« Depuis un certain temps, les licenciements abusifs des travailleurs d’une façon générale se font malgré les décisions de l’inspection du travail. A ce jour, près de 1 500 travailleurs ont été licenciés. Il est temps qu’on mette un frein à cela. L’économie informelle est un morceau assez important du développement du pays. Si ce nombre de travailleurs qu’on licencie pèle mêle grossit, cela va constituer tôt ou tard une bombe sociale et cela sera négatif pour notre pays. Tout Burkinabè qui veut le développement du pays ne peut pas souhaiter qu’il y ait une deuxième insurrection. Nous interpellons donc le gouvernement pour qu’ il interpelle les différents chefs d’entreprise au respect des textes qui réglementent le monde du travail », a-t-il prévenu.

Pour rappel, les délégués syndicaux au Burkina-Faso sont licenciés en masse sans l’autorisation de l’inspection du travail. Ces derniers promettent aller à une insurrection comme en 2014 qui a vu la chute de l’ex-président Blaise Compaoré.
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