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Campagne agricole dans le Sud-Ouest : La physionomie des plants donne l’espoir
Publié le lundi 31 juillet 2017  |  Sidwaya
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© Ministère par D.R
Le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a officiellement lancé les opérations de distribution des intrants, équipements agricoles et animaux de traits au titre de la campagne agricole 2016-2017, le jeudi 2 juin 2016 à Tanghin-Dassouri




Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a entamé le suivi de la campagne agricole 2017-2018 par une visite de champs dans le Sud-Ouest, le vendredi 28 juillet 2017. La physionomie des plants lui a donné de « bonnes impressions » sur l’issue de la campagne.

Malgré des attaques de chenilles en juin et des poches de sécheresses, l’exploitation agricole de 34,5 hectares (ha) de Domonkilai Somé à Bafor, village situé à 20 kilomètres de Dano, présente une bonne physionomie. C’est un constat que le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a fait le 28 juillet 2017, lors de sa tournée dans le Sud-Ouest pour le suivi de la campagne agricole humide. En effet, ses plants de maïs semencier et ordinaire, de sorgho, coton, niébé, arachide, niébé et soja sont tous au stade de levée. «La saison se présente bien, même si nous avons fait face à quelques difficultés. J’ai foi que la récolte sera bonne », a confié M. Somé. Ainsi, avec une main-d’œuvre de 15 personnes, deux charrues à traction bovine, deux charrettes, deux houes Manga à trois dents, deux butteurs et un tricycle, il compte faire une moisson de plus de 38 tonnes, toutes spéculations confondues et réaliser un bénéfice d’au moins six millions de F CFA. Seul bémol dans son tableau reluisant, c’est la « cherté des intrants agricoles sur le marché ». « Nous souhaitons que l’Etat mette à notre disposition, des intrants », a-t-il préconisé comme solution à son problème. Une doléance que le ministre Ouédraogo a notée. Après avoir félicité le producteur pour l’adoption de bonnes pratiques culturales, il l’a encouragé à poursuivre dans le même sens et à moderniser davantage son exploitation. Le cap est alors mis sur Djikando, localité située à trois kilomètres de Gaoua. Là, c’est le champ de 15 hectares de manioc de Nahondomo Palenfo qui a retenu l’attention de Jacob Ouédraogo et sa délégation. M. Palenfo espère récolter 450 tonnes de tubercules et 3 000 000 de boutures. « J’avais initialement semé le maïs hybride Bondofa dans le champ pendant la saison sèche. Ensuite j’ai associé le manioc V5. J’ai récolté le maïs et le manioc poursuit son développement », a-t-il expliqué la technique utilisée.

Le business juteux du manioc

De ce fait, grâce à la récolte de maïs estimée à 52 tonnes et celle attendues de manioc, M. Palenfo prévoit une marge brute de plus de 78 millions de F CFA. Il a dévoilé qu’il possède cinq champs d’environ 200 hectares, un tracteur et emploie plus d’une centaine de personnes. Ses principales difficultés sont le manque d’eau et de mains-d’œuvre à cause de l’orpaillage. « La terre ne ment pas. Mon chiffre d’affaires illustre bien cet adage. Je demande donc aux jeunes d’abandonner l’orpaillage qui détruit la nature pour s’investir dans l’agriculture. Nous pourrons ainsi faire du Sud-Ouest un eldorado », a-t-il lancé. Qu’à cela ne tienne, le ministre Ouédraogo a été « conquis » par la technique culturale de Nahondomo Palenfo. « Nous souhaitons qu’il soit un modèle pour motiver ceux qui sont encore hésitants à se lancer dans cette production », a-t-il demandé. Dans l’ensemble, il a relevé que ce qu’il a vu dans la région lui donne de bonnes impressions. A l’en croire, l’un des objectifs de sa sortie est d’identifier les contraintes auxquelles les producteurs font face. « Nous verrons ensemble comment résoudre les problèmes évoqués afin d’améliorer la productivité », a-t-il annoncé. En attendant, le directeur régional de l’agriculture et des aménagements hydrauliques du Sud-Ouest, Julien Ouédraogo, a fait le point de la campagne dans sa région. « La pluie s’est installée précocement mais au fur et à mesure, nous avons connu des séquences de sécheresse. Heureusement, la mousson a repris. Si elle se poursuit, la campagne sera bonne », a-t-il certifié. Concernant les attaques des chenilles, il a relevé que son ministère a fourni assez de moyens pour enrayer ces ravageurs. « Lorsque vous retournez actuellement dans les localités concernées, vous ne pouvez pas vous rendre compte que les plants avaient été attaqués », a-t-il assuré. Suite à ces bonnes nouvelles, le premier responsable de l’agriculture s’est rendu dans l’unité de transformation de manioc en attiéké de Biba Soutoumana Sankar/ Palenfo au secteur n°1 de Gaoua. Avec une autre transformatrice, elle absorbe toute la production de manioc de Nahondomo Palenfo en quelques mois de travail. En effet, l’entreprise créée en 2005 selon sa responsable, transforme mensuellement 35 tonnes de manioc en attiéké avec l’appui d’une dizaine d’employés. Plusieurs types de produits finis sont obtenus dont « l’attiéké chef » et « l’attiéké Premier ministre ». « Je fais des bénéfices de plus de 42 millions par an. Cependant, l’insuffisance de matière première entrave mon travail. Je suis obligé d’importer parfois de la pâte de manioc de la Côte d’Ivoire », a-t-elle souligné, tout en assurant que son attiéké est prisé dans la région. Après avoir promis de recommander les deux variétés d’attiéké à ses collègues du gouvernement, Jacob Ouédraogo a achevé sa tournée dans le Sud-Ouest par un échange avec les autorités administratives, les agents de la direction régionale de son département et les acteurs de l’agriculture.

Eliane SOME
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