Pour mettre fin au radicalisme et à l’extrémisme se traduisant par des actes de violence, le Burkina-Faso s’achemine vers la production d’un document cadre qui paraîtra très bientôt grâce à la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL).
Le Burkina-Faso ne veut plus de radicalisme ni d’extrémisme sur son territoire. Cette volonté a été exprimée dans le cadre du 4è Colloque régional qui s’est tenu à Ouagadougou sur « le radicalisme et l’extrémisme violent« avec le concours de la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL). Un document cadre viendra sceller cette décision.
Maintes fois, le Burkina-Faso a du faire face à des épisodes sociopolitiques où la violence avait atteint son paroxysme, justement à cause de la radicalisation et de l’extrémisme des personnes en conflit. Cette difficulté supplémentaire fragilise la résolution de ces crises.
Lors de ce colloque, après de profondes réflexions sur le thème, les participants ont jugé bon de sortir un document cadre qui servira en même temps de document témoin permettant un nouveau souffle dans les relations humaines excluant le radicalisme et l’extrémisme dans les différentes prises de position.
Ce document cadre, en élaboration, devra faire en sorte que, lors de rencontres entre êtres humains autour d’une table, les positions tranchées et irréductibles soient bannies. Il faudra obligatoirement privilégier des rencontres durant lesquelles des humains devront s’exprimer pleinement pour se comprendre et pouvoir aller de l’avant dans leurs positions respectives. Le langage humain ne sera plus celui de la violence, mais bien celui de la raison.
C’est pourquoi, les stratégies nationales en matière de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme dans les pays du Sahel (Niger, Mali, Mauritanie, Burkina-Faso…), sont très encouragées en ce moment. Il est vivement recommandé à chacun de bannir dans ses attitudes, la frustration de l’interlocuteur, l’abandon ou le rejet de l’autre et d’éviter au maximum de créer des mécontentements ou des frustrations.
Le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’Extérieur, Alpha Barry, a participé à ce colloque. Un programme d’urgence pour le Sahel, de plus de 400 milliards de FCFA, a été adopté pendant ces séances.