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Fonction publique: après un sit-in, inspecteurs et contrôleurs du travail menacent d’aller en grève
Publié le mercredi 26 juillet 2017  |  FasoZine
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© aOuaga.com par A.O
Les militants du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT) observent une grève de 24h toute la journée du 31 août 2015




Le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs de travail (Synacit) a entamé, depuis hier mardi 25 juillet, un sit-in de 48 heures devant le ministère de la Fonction publique pour manifester leur mécontentement suite au traitement réservé à leur plateforme revendicative. Il demande aux autorités de se pencher sur leurs revendications afin d’éviter autres mouvements dans les prochains jours.
A travers ce sit-in de 48 heures qui connaitra son épilogue ce mercredi, le Synacit réclame, entre autres, l’exécution totale de l’arrêté conjoint signé entre le ministre de la Fonction publique et celui des Finances portant prestation en nature des inspecteurs et contrôleurs du travail, la dotation en locaux suffisants et adéquats et en matériels roulants au profit des inspecteurs et contrôleurs, l’octroi d’une indemnité de conciliation car, «la conciliation absorbe la majorité» du temps des travailleurs.

«Nous n’avons qu’un seul véhicule de contrôle au centre et cela ne nous permet pas de nous projeter sur le terrain», a déploré Sadou Salembéré, secrétaire général adjoint du Synacit. «Hier dans la mi-journée, nous avons été reçus par le secrétaire général du ministre et son conseiller technique. Ils nous ont fait savoir que, sur instruction du ministre, il nous demande de lever notre sit-in puisqu’il y’a une rencontre prévue ce vendredi afin d’examiner notre plateforme revendicative », a dit M. Salembéré.

A l’écouter, il est difficile de lever le sit-in. «Nous leur avons donné les raisons pour lesquelles il est difficile pour nous de lever ce mot d’ordre: on avait déposé notre plateforme revendicative en bonne et due forme au ministère, et il a fallu 45 jours après que le ministre nous rencontre pour juste mettre en place un cadre technique qui examinera dans un premier temps les différents points de la plateforme revendicative. Et ce jour, quand ils sont arrivés, le ministre a délégué un de ses collaborateurs pour prendre une copie de notre plateforme, laquelle copie lui avait été transmise par voie officielle», a expliqué le secrétaire général.

Pour lui, cette attitude du ministre Clément Sawadogo montre que le ministère ne prend pas au sérieux les revendications. «C’est un ensemble de faits qui font que nous perdons confiance vis-à-vis de nos autorités. Voilà pourquoi on préfère des réponses concrètes, un dialogue franc et sérieux avec bonne foi. Ce ne sera qu’à ce moment effectivement que nous pouvons nous permettre de lever un mot d’ordre», a fait savoir M. Salembéré.

Il ressort de ses dires que le ministre estime que le sit-in est une forme de grève déguisée: «qu’il est illégal dès lors que nous aurions dû respecter un préavis de 15 jours. Pourtant, dans notre pays, on a coutume de faire des sit-in avec un préavis de 72 heures. Ce n’est pas à eux de venir changer les règles.»

Le Synacit prévoit une grève les 2 et 3 août prochain si la rencontre du vendredi prochain avec leur ministère de tutelle «accouche d’une souris». «Notre préavis de grève est en cours et prendra effet le 2 août. Cela veut dire qu’à partir des 2 et 3 août, nous serons en grève. Mais, si la rencontre de ce vendredi porte fruits, je pense que nous n’irons pas en grève. Tout dépendra donc du sort qui sera réservé à nos points de revendications», conclut Sadou Salembéré.
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