C'est ce qu'affirme le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina Faso (Synacsab), qui a organisé une conférence de presse ce mardi 25 juillet 2017 à Ouagadougou. Le syndicat assure que 70 des 76 préfets relevés par le conseil des ministres au lendemain du sit-in organisé le 28 juin avaient pris part au mouvement. Des sanctions qui ne semble pas impressionner le syndicat, puisqu'il appelle de nouveau ses militants à observer un sit-in du lundi 10 au vendredi 14 juillet pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative.
Le 26 avril dernier, le Synacsab avait soumis sa plateforme revendicative au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour l’adoption entre autres d’une loi professionnalisant le corps des administrateurs et d’un plan de carrière des agents afin d’éviter les «nominations de complaisance». Las d’attendre une réponse aux préoccupations de ses membres, le Synacsab «fut obligé» d’envoyer une lettre de rappel le vendredi 9 juin au ministre dans laquelle le syndicat annonçait un sit-in de protestation en l’absence de propositions concrètes.
S'en est suivie, le vendredi 23 juin 201, une séance de travail sur la plateforme revendicative, à l'initiative du bureau exécutif national. «Cette rencontre accoucha d’une souris car aucun engagement ferme assorti de délai n’a été pris par l’autorité», a fait savoir le secrétaire général national, Adama Bidiga. Toute chose qui, selon lui, justifie la tenue du sit-in sur toute l’étendue du territoire le 28 juin dernier.
M. Bidiga dit déplorer l’attitude du gouvernement au lendemain du sit-in. «Le gouvernement a préféré multiplier les tentatives d’intimidation qui, autrefois, ont permis de désorganiser toute lutte libératrice au sein de ce ministère. Il a procédé le mercredi 5 juillet au relèvement de 76 préfets dont 70 ont pris part au sit-in du 28 juin», a expliqué le secrétaire général. Pour lui, «aucun texte de loi, ni de règlement n’interdit à un chef de circonscription administrative de se syndiquer ou d’aller en grève».
En condamnant l’attitude du gouvernement vis-à-vis des préoccupations des administrateurs, le Synacsab a appelé de nouveau ses militants à observer un sit-in du lundi 10 au vendredi 14 juillet pour exiger la satisfaction de sa plateforme revendicative. A l’issue de ce sit-in, sur invitation du ministre en charge de la Décentralisation, le Synacsab a pris part le jeudi 20 juillet à une rencontre d’échanges autour de sa plateforme. Au cours de cette rencontre, engagement a été pris de satisfaire certains points.
Il s’agit entre autres de la loi portant institution du corps préfectoral, la construction ou la réfection des bâtiments administratifs et résidences des chefs de circonscription administrative, l’abrogation ou la révision de la circulaire portant visas des ordres de missions par la police.