La Banque mondiale a octroyé un crédit de 60 millions de dollars (environ 36 milliards de francs CFA) au Burkina Faso, en faveur du Projet d'appui au développement de l'élevage au Burkina (PADEL-B), afin d'améliorer la productivité et la commercialisation de la production animale non pastorale dans les chaînes de valeur ciblées, a-t-on appris, lundi à Ouagadougou.
Selon un communiqué de l'institution financière, ce financement permettra aussi de renforcer la capacité du pays à faire face aux graves crises affectant le secteur de l'élevage.
"La faible productivité agricole est l'une des contraintes majeures au développement économique du pays identifiées dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). L'objectif de ce projet est d'accroître la productivité de l'élevage sédentaire et de développer les chaînes de valeur associées, conformément aux recommandations du PNDES pour transformer l'agriculture au Burkina Faso", explique dans le communiqué, Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.
Pour Nicolas Ahouissoussi, chef d'équipe du projet à la Banque mondiale, "le projet proposé devrait bénéficier à près de 300.000 producteurs, dont 30% de femmes et 20% de jeunes, principalement des ménages d'éleveurs qui bénéficieront de campagnes de vaccination et d'autres interventions liées au projet.
Le projet bénéficiera également aux acteurs du secteur public et privé et aux autres opérateurs impliqués dans l'élevage et les chaînes de valeurs animales.
Le communiqué précise que le PADEL vient en complément au Projet régional d'appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), une opération régionale actuellement mise en œuvre dans les six pays du Sahel, qui soutient les principes énoncés dans la Déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme, comme l'amélioration de la productivité, de la durabilité et de la résilience des moyens de subsistance pastoraux.
Il est mis en œuvre au Burkina Faso, depuis janvier 2016, à travers le PRAPS-BF qui devrait durer six ans. Le PADEL-B est conçu pour compléter le PRAPS-BF, en mettant l'accent sur les systèmes d'élevage sédentaires et un certain nombre de chaînes de valeur, au lieu du pastoralisme mobile.
Au-delà du soutien aux éleveurs dans différentes zones géographiques, le projet comprend des activités de santé vétérinaire, la production et la fourniture d'aliments pour le bétail, l'accès à l'information sur les marchés, ainsi que la gestion des crises du secteur de l'élevage, selon le communiqué.