En marge de l’atelier de la RTB sur l’utilisation des langues nationales tenu le 15 juillet 2013 à Ouagadougou, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a donné son point de vue sur le Sit-in du Syndicat autonome des Travailleurs de l’Information et de la Culture(SYNATIC).
Tout citoyen qui manifeste au Burkina Faso selon la loi et les textes, qui a un message à porter, mérite vraiment d’être écouté, et c’est très important. Mais lorsque les mouvements ou les actions sont basés sur du faux ou des mensonges, c’est là où on s’inquiète un peu. C’est vrai que la manifestation du syndicat porte sur un ensemble de préoccupations, mais ce qui est le plus porté au devant de l’actualité, aujourd’hui, c’est la question, soit disant, de l’immixtion du ministère dans le traitement de l’information. Avec des allégations tendant à dire que le Secrétaire général aurait charcuté tel reportage ou tel élément, tel jour, j’ai toujours insisté sur la responsabilité des journalistes dans une société. Le Burkina Faso est suffisamment démocratique pour, aujourd’hui, essayer d’empêcher qui que ce soit à dire quoi que ce soit. Mais lorsque l’on porte des informations, il est important de vérifier si cela est vrai ou faux. Et c’est cela qui fait mal. Le Secrétaire général ne s’est jamais rendu à la RTB pour charcuter quoi que ce soit. Ces allégations sont parfois de purs mensonges. Ils ne sont pas acceptables pour des fonctionnaires qui cherchent à faire tranquillement leur boulot. Pour notre part, je l’ai dit hier à certains de vos confrères, depuis que je suis ministre, je n’ai jamais appelé un journaliste pour lui dire de traiter tel élément dans tel sens. Le journaliste qui dit que c’est faux, il peut prendre la parole, aller dans vos rédactions, et le dire. Mon argument est simple. Vous parlez, nous allons prendre la parole. Vous écrivez, nous allons répondre. Chacun assumes ses responsabilités. Donc, nous ne comprenons pas pourquoi on monte en épingle des mensonges qu’on distille et qu’on jette une cabale contre les agents de l’Etat qui n’ont rien fait. Ceci dit, nous avons la responsabilité des média publics. Et nous refusons aujourd’hui, nous refusons demain que ces medias soit ceux de règlement de compte, des media de mensonge, de discours de la haine, d’insultes. Si c’est cela l’immixtion, oui, demain, je vais le faire. C’est ma responsabilité de veiller à ce que les medias publics ne soient pas des Radios milles collines, parce que des Burkinabè veulent insulter d’autres Burkinabè.