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Burkina/Sankara: le général Diendéré obtient une liberté provisoire, mais reste en prison
Publié le vendredi 21 juillet 2017  |  AFP
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© aOuaga.com par A.O
Situation nationale : les présidents Macky Sall et Yayi Boni au chevet du Burkina
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Les présidents sénégalais, Macky Sall, et béninois, Yayi Boni, sont arrivés au Burkina pour jouer les médiateurs au lendemain du coup d`Etat perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Gal Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND)




Le général Gilbert Diendéré a obtenu une liberté provisoire dans l'affaire de la mort de l'ancien président burkinabè Thomas Sankara, mais reste en détention pour d'autres dossiers, a révélé jeudi son avocat à la presse locale.

"Lundi 17 juillet, nous avons obtenu une liberté provisoire" dans le dossier Thomas Sankara. Mais "il reste détenu pour d'autres causes", explique Me Barterlé Mathieu Somé dans un entretien au quotidien burkinabè l'Observateur Paalga.

Le général Diendéré, homme fort du régime de l'ex-président Blaise Compaoré, renversé par des émeutes populaires en 2014, a été inculpé en 2015 d'"attentat, assassinats, recel de cadavres" dans l'affaire Sankara.

Thomas Sankara, président iconique du Burkina Faso qui a marqué les esprits par son intégrité, a été tué en 1987 lors d'un coup d'Etat qui a porté au pouvoir son frère d'armes Blaise Compaoré.

Le général Diendéré est incarcéré à Ouagadougou depuis le coup d'état manqué de septembre 2015, dont il est le principal auteur.

Il est poursuivi à ce titre pour "atteinte à la sûreté de l'Etat, séquestration, terrorisme et crime contre l'humanité".

L'ancien chef d'état-major du président Compaoré est également inculpé pour "complicité d’arrestation illégale, coups mortels, recel de cadavre" dans le dossier Dabo Boukary, un étudiant burkinabè enlevé et assassiné en 1990.

"Ca été des inculpations en cascade parce qu'on a estimé que si quelque chose se passe au Burkina, le général (Diendéré) est forcément (impliqué). On lui reprochait, vu son rang, le poste qu'il occupait, d'être censé être au courant de tout ce qui se passait", déplore Me Somé.

Il a affirmé avoir introduit une demande de remise en liberté pour les autres dossiers.

Longtemps resté en veille sous le régime Compaoré, le dossier de l'assassinat du capitaine Sankara a connu une accélération sous le gouvernement de transition qui a ordonné, fin mars 2015, l'ouverture de cette enquête judiciaire.

Au total, 13 personnes ont été inculpées dans l'assassinat du "père de la révolution burkinabè".

Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire, a été inculpé de "complicité d'attentat, d'assassinat et complicité de recel de cadavre".

Il est visé par un mandat d'arrêt, tout comme l'ancien adjudant-chef Hyacinthe Kafando, l'un de ses anciens gardes du corps, souvent présenté comme le chef du commando qui a abattu Sankara.
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