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OOAS : des parlementaires plaident pour un financement adéquat
Publié le vendredi 21 juillet 2017  |  Sidwaya
Exploitation
© Assemblée Nationale par Paulin Piga N`Do
Exploitation minière au Burkina : l`Etat a perdu 551 milliards de F CFA en 10 ans
Mardi 25 octobre 2016. Ouagadougou. La commission d`enquête parlementaire sur la gestion des titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières a rendu public son rapport d`investigation en plénière qui révèle, par exemple, que l`Etat burkinabè a enregistré des pertes cumulées de 551 milliards de F CFA entre 2005 et 2015




L’Assemblée nationale du Burkina Faso en collaboration avec l’Organisation ouest- africaine de la santé (OOAS),organise du 20 au 22 juillet 2017 à Ouagadougou, une rencontre régionale de haut niveau des parlementaires sur le financement adéquat de la santé dans l’espace CEDEAO, en Mauritanie et au Tchad.

En avril 2001, les chefs d’Etat et de gouvernements africains, réunis à Abuja au Nigeria, ont adopté un document nommé : «Déclaration d’Abuja». Cette dernière traduisait leur engagement à s’unir pour faire face aux crises sanitaires dans l’ensemble du continent à travers des mesures concrètes. Une de ces mesures était d’accorder au moins 15% du total des budgets nationaux annuels au secteur de la santé. Après 16 années de mise en œuvre, cet objectif n’est pas encore atteint dans la quasi-totalité des Etats. C’est fort de ce constat que l’Assemblée nationale du Burkina Faso, en collaboration avec l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) organise du 20 au 22 juillet 2017 à Ouagadougou, une rencontre régionale de haut niveau des parlementaires, sur le financement adéquat de la santé dans l’espace CEDEAO, en Mauritanie et au Tchad. Selon le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, cette rencontre a pour objectif de renforcer l’engagement des élus nationaux autour des questions de financement de la santé. Il s’agit, de façon spécifique, de susciter l’accélération de la mise en œuvre de la Déclaration d’Abuja à travers l’instauration d’une coordination régionale des réseaux de champions en plaidoyer pour veiller à l’application de cette recommandation. Pour lui, le développement économique d’un pays est tributaire de la bonne santé de sa population. C’est pourquoi, il a affirmé que les efforts de mobilisation des ressources financières doivent être poursuivis et amplifiés, en vue de renforcer davantage les systèmes de santé et les rendre capables d’adresser efficacement toute épidémie et phénomène de santé publique. En outre, il a relevé que les parlementaires ont un grand rôle à jouer dans l’atteinte de cet objectif. «Nous devons avec davantage d’audace, inscrire la question de la santé au premier rang des priorités et faire des arbitrages conséquents lors des examens des projets de budgets soumis par les exécutifs à nos différents parlements», a-t-il soutenu. En sus, il a souhaité qu’un accent particulier soit mis sur le contrôle de l’exécution budgétaire à travers l’interpellation des gouvernants. «Nous devons nous assurer que les crédits alloués au secteur de la santé soient utilisés à bon escient et au bénéfice des populations», a-t-il lancé à ses pairs. Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de trouver des solutions urgentes à l’explosion démographique dans les différents Etats, faute de quoi, selon lui, les efforts pour améliorer le financement de la santé seraient vains.

Capturer le dividende démographique

Aux dires de Me Sankara, le taux de fécondité dans l’espace CEDEAO est supérieur à la moyenne du continent avec plus de 335 millions d’habitants. Et pire, a-t-il poursuivi, certains Etats pourraient voir leurs populations doubler et même tripler d’ici à 2050. «Il est donc d’une impérieuse nécessité d’agir sur les rythmes de croissance des populations car avec moins de personnes à scolariser, à nourrir et à soigner, nous allons disposer de plus d’opportunités pour favoriser une croissance économique forte et durable», a-t-il indiqué. Pour capturer ce dividende démographique, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale a invité les Etats à prendre des mesures «courageuses» en investissant dans la planification familiale et l’éducation des filles. A cela, il a ajouté la mise en œuvre de politiques économiques et de gouvernance appropriées pour favoriser la création d’emplois en faveur des jeunes. Toute chose qui, selon lui, devrait permettre d’offrir une santé de qualité aux populations de l’espace CEDEAO.
Le directeur général de l’OOAS, Xavier Créspin, s’est, pour sa part, réjoui de la tenue d’une telle rencontre qui va contribuer à relever les défis de santé des populations. Convaincu qu’on ne peut pas faire de la santé sans argent, il a félicité le parlement burkinabè pour cette initiative, qui va accélérer la mise en œuvre de la déclaration d’Abuja. Cette rencontre est une séance préparatoire de la réunion de haut niveau des présidents des Assemblées nationales qui est prévue, le 22 juillet 2017.

Nadège YAMEOGO
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