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Alain Edouard Traoré: « Nous ne sommes pas un ministère de propagande ! »
Publié le mardi 16 juillet 2013   |  Agence de Presse Africaine


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© Autre presse par DR
Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré


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Le ministre de la communication Alain Edouard Traoré nie toute immixtion de son ministère dans le traitement de l’information à la RTB. Pour ceux qui persistent à le croire, « amenez-nous des preuves », a-t-il martelé lors d’un point de presse animé à la veille du sit-in prévu par le SYNATIC ce mardi 16 juillet 2013.

Alain Edouard Traoré dit ne pas avoir organisé ce point de presse contre le SYNATIC (qu’il a traité de véhiculer des « mensonges » dans une interview), mais contre la presse elle-même. En effet, pour lui, en écrivant que les autorités du ministère de la communication se sont immiscées dans le traitement de la couverture médiatique de la marche de l’opposition du 29 juin 2013 par la RTB sans « chercher à vérifier » cette information auprès du ministère, les journaux burkinabè ont porté une atteinte aux règles du métier de journalisme.

Jetant ainsi « l’honnêteté, l’humilité, la dignité » de son Secrétaire général, Adama Barro, en pâture, un homme qu’il juge « humble, modeste, très grand professionnel » de qui « aucune personne ne peut dire qu’il est adepte de la censure ».

Des preuves, encore des preuves, toujours des preuves !

Qu’à cela ne tienne, son ministère est-il oui ou non intervenu ? Le ministre a juré la main sur le cœur que ni lui, ni son Secrétaire général ne se sont immiscés « à aucun moment » dans la gestion de la RTB, trouvant que « la censure est une chose inutile dans une démocratie » et affirmant que « nous ne constituons pas un ministère de la propagande ».

« Je n’ai jamais appelé un journaliste et je ne me suis jamais immiscé », clame-t-il. Pourtant, le SYNATIC et des témoignages font état de cas réguliers d’interventionnisme du ministère. « Demandez-leur d’apporter des preuves ! », rétorque Alain Edouard Traoré.

Des « orientations » sans paternité fixe

Toutefois, le ministre reconnaît qu’il y a des « orientations » qui sont données aux médias publics. Quelles sont-elles et qui les donnent ? Le ministre ne répondra pas précisément au premier volet, se contentant d’indiquer que « il n’est pas bon de relayer un certain nombre de choses », qu’ « on » ne fait que « rappeler un certain nombre de choses » aux journalistes et que « nous ne voulons pas de violences sur notre télévision ».

Le second volet ne recevra pas meilleur traitement puisque le ministre dira que ce n’est pas le ministère qui donne ces orientations et que « ce sont les rédactions ». Les chefs de rédaction ou les directeurs des organes seraient-ils zélés ? A cette question, Alain Edouard Traoré ne répondra pas. Non plus les directeurs de certains médias publics qui étaient présents à la conférence de presse.

« Je n’ai pas de solutions à tout »

En un mot comme en mille, le ministre de la communication nie l’immixtion de son ministère dans le traitement de l’information dans les médias publics et par ricochet, nie l’un des points essentiels de la plateforme revendicative du SYNATIC. Pour les autres points, Alain Traoré dit être disponible, rappelant toutefois qu’il ne « peut pas avoir de solutions à tout ».

Alain Traoré s’est voulu convaincant. L’a-t-il été ? Là reste la question. Au sortir de cette conférence de presse, les membres du SYNATIC attendaient d’être reçus par le ministre. En rappel, le syndicat organise un sit-in ce mardi 16 juillet de 7h à 10h devant le ministère de la communication.

Abdou ZOURE

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