Le secrétaire général du ministère de la Santé, Robert Lucien Marie Kargougou, a inauguré l’unité de production d’oxygène du Centre hospitalier universitaire (CHU-YO) le mercredi 19 juillet 2017 au sein du centre hospitalier universitaire.
Yalgado-Ouédraogo a une épine de moins dans le pied. Le ministère de la Santé a, en effet, doté le centre hospitalier universitaire, d’une unité de production d’oxygène médical, dont l’inauguration a eu lieu, le mercredi 19 juillet 2017 à Ouagadougou. Le dispositif est constitué de deux compresseurs d’air ouverts sur l’extérieur pour récupérer l’air ambiant et l’acheminer vers un générateur qui a pour fonction d’extraire l’oxygène des autres composants de l’air. L’oxygène extrait est dirigée dans la station de gonflage à haute puissance qui comprime les flux du « fluide rare » pour les disponibiliser dans des bouteilles de 7,5 mètres cubes. Selon le directeur de TM diffusion, structure attributaire du marché de construction de l’unité, Joseph Sidibé, l’installation mise en place a une capacité productive de 35 bouteilles par jour avec une teneur d’oxygène de l’ordre de 95,2%. Un peu au-dessus de la norme internationale de 93%. Cette installation technologique « de pointe », va octroyer une autonomie relative au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO) en matière de production d’oxygène, selon le secrétaire général du département de la santé, Robert Lucien Marie Kargougou. Il a loué une infrastructure de « haute qualité », dotée d’une technologie avancée qui permettra désormais au CHU-YO, « structure de référence en matière de santé au Burkina », d’améliorer ses capacités de prise en charge des patients. Et s’est réjoui d’avance de ce qu’il n’y aura plus de pénurie d’oxygène au sein de Yalgado, mais à la condition que la maintenance des équipements soit assurée. « C’est l’occasion de magnifier les relations de partenariat public-privé qu’il y a entre le ministère de la Santé et TM diffusion », a-t-il ajouté. Au-delà de Yalgado, le SG du ministère de la Santé a indiqué que son département est dans une dynamique de doter tous les Centres hospitaliers régionaux (CHR) et universitaires (CHU) d’unités de production d’oxygène. Dans cette optique, d’ici la fin d’année 2017, ce sont les CHR de Gaoua, Koudougou et Kaya, qui sont en ligne de mire d’être dotés d’installations du genre. La mise en place de l’unité répond également à une démarche économique d’utilisation des ressources, a expliqué le SG. En effet, le coût de l’installation a été évalué à hauteur de 260 millions de francs CFA, sur financement exclusif du budget de l’Etat, a-t-il dit. « Cela permettra d’économiser des montants d’approvisionnement en oxygène qui tournaient autour de 300 millions de francs par an auparavant », a-t-il déduit. Le Directeur général du CHU-YO, Robert Sangaré, lui, a poussé un « ouf » de soulagement pour cet équipement qui leur permet d’échapper aux aléas des marchés publics. « Yalgado a un besoin en oxygène qui s’évalue autour de 40 bouteilles, voire plu,s par jour et la consommation d’oxygène constitue l’une des grosses factures de la boîte », a-t-il indiqué. Il s’est montré satisfait du fait que « le souffle de vie » soit fabriqué désormais à dans son hôpital, pour que plus jamais un problème d’oxygène ne soit synonyme de perte en vie humaine.
Fabé Mamadou OUATTARA
Evelyne GOBREDI