L’Association africaine des centrales d’achat de médicaments essentiels (ACAME) a initié un « projet de renforcement des performances de 14 centrales d’achat dans l’approvisionnement des produits de santé essentiels de qualité ». Il a été lancé, le lundi 17 juillet 2017 à Ouagadougou.
Des responsables des centrales d’achat de médicaments essentiels de 14 pays africains sont en conclave dans la capitale du « pays des Hommes intègres » du 17 au 1 9 juillet 2017 pour le lancement du «projet de renforcement des performances de 14 centrales d’achats, membres de l’ACAME dans l’approvisionnement des produits de santé essentiels de qualité». D’un coût de 965 677, 43 euros, soit environ 633 millions de F CFA, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre De Cabanes, a confié que ce projet est entièrement financé par son pays à travers « l’Initiative 5% SIDA, tuberculose paludisme ». Il va s’exécuter sur une période de 36 mois, allant du 15 juin 2017 au 14 juin 2020 dans 14 pays. Ce sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Niger, la Guinée, la Guinée Bissau, les Comores, Djibouti, le Burundi, le Togo, Madagascar et la Mauritanie. Ce projet lancé, le lundi 17 juillet 2017 a pour objectif de contribuer à garantir la qualité des produits de santé essentiels approvisionnés par les centrales d’achats.
Il s’agit spécifiquement d’engager sept centrales d’achat du Burundi, des Comores, de Djibouti, de la Guinée, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie et du Niger, dans une démarche qualité dans le but d’augmenter le niveau de conformité de leur système d’assurance qualité pharmaceutique avec les référentiels en vigueur.
Un projet intégrateur
Ce projet est, selon le secrétaire général du ministère de la Santé du Burkina Faso, l’une des manifestations de l’intégration des pays, dans le cadre de la recherche d’une solution commune pour un meilleur système de qualité.
Ce projet permettra à ces 14 Etats de conformer leur système qualité aux exigences internationales. «Cette initiative est un tremplin pour les centrales de l’ACAME de renforcer leur processus de réforme de leur système d’assurance qualité afin d’être au diapason des bonnes pratiques de la gestion des médicaments», a indiqué le secrétaire général du ministère de la Santé, Lucien Robert Jean-Claude Kargougou. « C’est un cadre qui permettra aux autorités de la réglementation pharmaceutique et aux centrales d’achat de médicaments essentiels de construire une collaboration solide dans l’implémentation des normes pour un système d’approvisionnement résilient et de qualité », a souligné le représentant-résident de l’OMS au Burkina Faso, Dr Nama Alimata Diarra.
Le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Kargougou, a relevé que la naissance d’un projet d’une telle envergure est une victoire d’étape. Toutefois, il a reconnu que le chemin à parcourir reste très long. C’est pourquoi, il a déclaré qu’il s’agit d’un bel outil qui mérite le soutien des Etats concernés. Le secrétaire permanent de l’ACAME, Dr Charlemagne Gnoula, a aussi rassuré que sa structure s’engagera toujours aux côtés de ses centrales afin qu’ensemble, elles puissent relever les défis techniques et opérationnels. « L’ACAME met tout en œuvre pour que ses membres deviennent des acteurs incontournables des systèmes nationaux d’approvisionnement en produits de santé essentiels de qualité », a-t-il soutenu.
Mariam OUEDRAOGO