Le Centre pour la gouvernance démocratique du Burkina Faso organise, du 17 au 21 juillet 2017 à Bobo-Dioulasso, un atelier sur la bonne gouvernance dans le secteur minier. Cet atelier vise à passer en revue les nouvelles dispositions institutionnelles régissant le secteur minier, afin d’améliorer la compréhension aux élus locaux, nationaux et aux membres des corps de contrôle sur les différentes étapes de l’activité.
Le Burkina Faso connaît un boom minier ces dernières années. Afin de mieux encadrer ce boom, le Centre pour la gouvernance démocratique du Burkina Faso (CGD) organise, du 17 au 21 juillet 2017 à Bobo-Dioulasso, un atelier sur la bonne gouvernance dans le secteur minier et son impact au Burkina Faso. Cet atelier est le fruit de la collaboration entre le CGD et le ministère des Mines et des Carrières. Il s’agira de traiter au profit des élus locaux, nationaux et des membres des corps de contrôle, divers thèmes sur les mécanismes de participation, de consultation, de responsabilité, de transparence et redevabilité pour une meilleure gouvernance du secteur. « C’est très original pour nous de réunir les élus locaux, nationaux et les corps de contrôle, pour discuter sur la question minière », a laissé entendre le directeur exécutif du CGD, Dr Thomas Ouédraogo. Selon lui, l’impact des mines sur le développement du pays et sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) sont considérables. Pour le Dr Ouédraogo, réunir des représentants du peuple et ceux qui ont la charge d’assurer la transparence et le contrôle des ressources de l’Etat, pour discuter des textes régissant la gestion et le fonctionnement du secteur minier, est une véritable opportunité qui accroît les compétences de ces entités. Une opportunité d’harmoniser les procédures au niveau des corps de contrôle, la Cour des comptes, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC)… et le parlement.
La bonne gouvernance, une obligation pour l’Etat et les investisseurs
« Cela permettra d’harmoniser les différentes procédures des acteurs, afin d’éviter les conflits et qu’il y ait une complémentarité dans la mise en œuvre de leurs prérogatives », a-t-il fait savoir. Pour le contrôleur général de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Luc Marius Ibriga, cette rencontre est d’une «importance capitale » au regard du boom pétrolier dans certains pays qui s’est transformé à une véritable désillusion. De son avis, il faut travailler à avoir une expertise pour mieux encadrer le secteur minier, et faire en sorte que les retombées soient bénéfiques pour le Burkina Faso. Aussi, a-t-il poursuivi, pour préserver l’écosystème. D’où la nécessité, à l’en croire, d’accorder les violons des différents systèmes de contrôle, à asseoir le contrôle politique (Assemblée nationale), le contrôle administratif (ASCE-LC et les inspections techniques), le contrôle juridictionnel (la Cour des comptes) et le contrôle citoyen (Organisations de la société civile). « La synergie entre ces différentes structures, a-t-il indiqué, permettra de surveiller et de préserver les intérêts du Burkina Faso, non pas en jouant aux policiers, mais en veillant à ce qu’en amont dans la réalisation des contrats comme dans l’utilisation, le paiement des redevances dues par les sociétés minières soit effectif». Le député Léonce Sanon représentant de la coordonnatrice du réseau parlementaire pour la bonne gouvernance dans le secteur minier, Karidia Zongo, a fait savoir que grâce à cet atelier, les députés pourront dans leur mission de contrôle de l’action gouvernementale, mieux apprécier les textes en la matière, et accompagner le gouvernement dans sa stratégie minière. Au regard des attentes et des espoirs suscités par le boom minier, la bonne gouvernance dans le secteur est une obligation pour l’Etat et les investisseurs, a conclu le directeur de cabinet du ministère des Mines et des Carrières, Lamoudia Thiombiano.
Boudayinga J-M THIENON