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Chemin de fer : Le 6e TAC fixe le début des travaux au 15 septembre 2017
Publié le mercredi 19 juillet 2017  |  Sidwaya
Conférence
© Primature par D.R
Conférence au sommet du 6e TAC : 11 accords bilatéraux signés pour renforcer l’axe Yamoussoukro-Ouagadougou
Les lampions se sont éteints sur la Conférence au Sommet du 6e Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la République de Côte d’Ivoire et le #Burkina Faso, le mardi 18 juillet 2017 à Ouagadougou. Onze (11) accords bilatéraux ont sanctionné LA rencontre




La 6e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso a clos ses travaux, hier mardi 18 juillet 2017 à Ouagadougou. Les présidents ivoirien, Alassane Ouattara et burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, ont réaffirmé leur volonté de conduire les chantiers de développement des deux Etats au destin commun.

La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, résolument engagés à transformer le destin de leurs peuples respectifs, ont décidé d’étendre les projets de développement du Traité d’amitié et de coopération (TAC) à d’autres domaines. Cette volonté s’est traduite par la signature de onze accords bilatéraux comme le précise le communiqué final qui a sanctionné les travaux du 6e sommet du TAC, présidés par les présidents des deux Etats, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso. Les nouveaux projets concernent les domaines, entre autres, de la sécurité, de l’énergie, des transports, des infrastructures, de la formation militaire, de l’emploi des jeunes et des femmes. Sur le premier point, un mémorandum d’entente sur la coopération des services de sécurité et de renseignements, a été signé entre le ministre d’Etat en charge de la sécurité, Simon Compaoré et son collègue ivoirien de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko. Des protocoles de jumelage d’une part entre l’académie Georges-Namoano du Burkina Faso et l’école des forces armées de la République de Côte d’Ivoire et d’autre part entre le Prytanée militaire du Kadiogo (PMK) du Burkina Faso et l’Ecole militaire préparatoire technique de Bingerville en Côte d’Ivoire, ont également été paraphés. Concernant le domaine des énergies, l’approvisionnement régulier du Burkina Faso en énergie électrique et en hydrocarbure par l’Etat ivoirien a retenu l’attention des deux gouvernements. La fourniture d’électricité au Burkina Faso par la Côte d’Ivoire, doit passer de 80 à 90 mégawatts à compter du premier trimestre de 2018 et pourrait s’étendre progressivement à 100 mégawatts, selon les souhaits de la partie burkinabè. Le projet de la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Kaya et son prolongement à Tambao qui constituait une grosse épine aux pieds des deux Etats a enregistré un progrès au cours de ce 6e TAC. Un nouvel accord est intervenu entre les parties prenantes, à savoir l’Etat de Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Groupe Bolloré. Il fixe la date du 15 septembre 2017, comme date de démarrage des travaux sur la ligne ferroviaire et inclut désormais la réfection des gares du train. S’agissant du projet-phare du TAC, la construction de l’autoroute Abidjan-Ouagadougou, les deux parties se sont félicitées des avancées enregistrées. Mais des efforts restent à faire pour la réussite du projet. «La conférence a exhorté les deux gouvernements à poursuivre conjointement la recherche de financements complémentaires en vue de la réalisation effective de ce projet vital pour les deux pays», note le communiqué conjoint. Auparavant, à la cérémonie marquant l’ouverture des travaux de cette 6e rencontre au sommet du TAC, les deux chefs d’Etats ont tour à tour magnifié l’excellence des relations entre les deux peuples frères.

«Dissiper le climat d’insécurité»

Le président du Faso a d’abord rendu hommage à son homologue ivoirien ainsi qu’à toute la délégation qui l’accompagne. «Votre présence parmi nous, à la tête d’une si importante délégation, est le signe de votre attachement indéfectible aux liens de fraternité, d’amitié et de solidarité qui unissent nos deux peuples », a déclaré le chef de l’Etat burkinabè. Il s’est ensuite félicité du travail abattu par les experts des deux pays et de la tenue du conseil conjoint des ministres ayant permis de passer en revue les différents projets de coopération. Roch Marc Christian Kaboré a, par ailleurs, souligné la nécessité pour la sous-région, particulièrement la Côte d’Ivoire et le Burkina, de travailler à la stabilité et à l’entente pour garantir un succès à la mise en œuvre des projets du TAC. «Pour nous permettre d’atteindre une satisfaction maximale de nos efforts constants d’intégration et de coopération, nous avons besoin de paix et de stabilité dans nos pays et dans la sous-région. Il est important et urgent d’œuvrer à dissiper ce climat d’insécurité qui fait peser de graves menaces sur nos efforts de développement», a-t-il indiqué. Pour le président ivoirien, Alassane Ouattara, le TAC est un puissant levier de développement et un bel exemple de coopération Sud-Sud. «Le TAC a atteint aujourd’hui une phase de maturité qui doit permettre à nos deux Etats, la Côte d’Ivoire et le Burkina, de parachever les projets et les chantiers communs», a-t-il souhaité. Fort de cela, «ADO», a saisi l’occasion pour interpeller les Premiers ministres des gouvernements ivoirien et burkinabè sur la mise en œuvre des accords.
«Je demande aux chefs des exécutifs de faire preuve d’engagement et de célérité dans l’application de nos décisions. (…) Nos communautés suivent avec intérêt nos rencontres et fondent beaucoup d’espoir dans cet instrument unique de coopération bilatérale», a fait remarquer le chef de l’Etat ivoirien. Le renforcement des relations de bon voisinage et la construction d’un axe économique, politique et social qui sont des priorités dans la vision du traité d’amitié, doivent être des boussoles de cette collaboration. La conférence a été l’occasion pour les deux gouvernements ivoiriens et burkinabè d’évaluer le chemin parcouru dans la mise en œuvre des chantiers de développement initiés par les deux pays depuis la signature du Traité d’amitié et de coopération en 2008 par les présidents Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré. Les chefs d’Etat se sont réjouis des résultats atteints malgré les difficultés rencontrées par ces projets dans leur mise en œuvre. Ils auront l’occasion d’évaluer les avancées lors du prochain Sommet prévu en juillet 2018 à Yamoussoukro en terre ivoirienne.

Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr
A l’issue du sommet, les deux présidents et des participants ont apprécié le déroulement des travaux du 6e TAC

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré : «Des progrès tangibles sont constatables»
«Je vous remercie pour votre engagement à faire du TAC une réalité tangible pour nos peuples. Je me réjouis de la qualité des travaux que nous avons eus ensemble. Après le 2eTAC (NDLR : c’est la deuxième participation de Roch Marc Christian Kaboré à ce sommet en tant que président du Faso) que nous avons effectué ensemble, notre engagement est ferme et des progrès tangibles sont constatables sur le terrain. Lors du 7e TAC l’an prochain, nous aurons des éléments concrets, palpables à montrer à nos populations. Je me réjouis enfin de la qualité des relations entre nos deux pays, entre nos deux gouvernements et entre nous-mêmes chefs d’Etat. Cela augure du renforcement de cette coopération et nous allons engager les deux gouvernements à approfondir la réflexion sur la nécessité de densifier la coopération, aussi bien sur le plan commercial que sur celui des échanges entre nos deux Etats. Chaque pays ayant des domaines où il enregistre de nombreux succès, il est important de faire ces échanges pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens entre nos deux pays et consolider nos économies dans ces secteurs».

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara : «… si les sommets de l’Union africaine pouvaient être comme les TAC…»
«Ma délégation et moi avons été satisfaits de cette conférence au sommet du TAC. Ce traité d’amitié a été conçu par nos prédécesseurs. Ils ont eu une très bonne idée. Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont des liens séculaires, des populations frères et beaucoup de choses en commun. Il est normal que nous puissions travailler à renforcer ce qui a été mis en place en 2008. En ce qui nous concerne, nous sommes totalement engagés à rendre plus concrets les réalisations et les résultats des conférences au sommet. Aujourd’hui, nous avons décidé sur un certain nombre de points, de donner un calendrier de mise en œuvre. Cela est important. Et lors du prochain sommet, nous pourrons dire à nos populations : « nous avons pris telles promesses, voici les résultats que nous avons obtenus». La question du commerce est un élément important pour nos deux pays. L’on échange pour dégager ce que l’on peut exporter l’un vers l’autre et ensemble, être plus fort au niveau du commerce régional et mondial. Enfin, je me félicite de l’efficacité de nos deux gouvernements, de nos deux ministres des Affaires étrangères qui ont travaillé auprès des chefs de gouvernement pour que tout se passe bien dans un délai très court. On en parlait tout à l’heure et je me disais si les sommets de l’Union africaine pouvaient être comme les TAC ! Car, nous avons réalisé tant de choses en une journée. Je félicite donc les gouvernements et les experts pour le travail abattu. Nous travaillerons l’an prochain à Yamoussoukro à être sur le même degré d’efficacité».

Le PDG de Bolloré Railways, Eric Railways : «C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour SITARAIL»
«Sur quatre ans, nous avons investi plus de 250 millions d’euros à la fois dans la voie du chemin de fer, dans le renouvellement de la flotte de traction. C’est réellement une nouvelle page qui s’ouvre pour SITARAIL et pour le groupe Bolloré. Elle est l’illustration très claire de la stratégie du groupe qui commence par s’investir dans les ports et dans les points d’entrée et de sortie des marchandises et qui ensuite poursuit son investissement et son développement dans sa stratégie de modernisation logistique du continent africain via les routes, les chemins de fer, pour atteindre les points d’origine et de destination des marchandises. En matière de chemin de fer, c’est aussi la modernisation des gares. C’est un axe de développement très important pour les populations et il s’agit d’un plan qui s’inscrit sur de très longs termes avec des réalisations majeures de court terme. Les travaux vont commencer dès le 15 septembre 2017 avec les commandes de nouveaux matériels, de nouvelles locomotives. Ils se feront grâce aussi aux travailleurs de SITARAIL qui compte 2000 salariés cheminots très attachés à leur métier.
Il s’agit d’un partenariat public privé avec une convention de concession révisée qui allonge la durée et permet de réaliser les investissements dans le long terme. Le programme complet d’investissement a été rappelé au cours de ce TAC et il est supérieur à 400 millions d’euros couvrant à la fois la voie du chemin de fer et le matériel remorqué. C’est un programme qui fonctionne bien quand les objectifs des deux Etats sont bien partagés avec le partenaire privé. Et c’est ce qui a été le cas.
En plus, le chemin de fer Abidjan-Tambao va permettre dans les quatre ans qui viennent, de transporter un million de tonnes de minerais. Plus, celui-ci arrivera rapidement pour le chemin de fer, mieux ce sera, à la fois pour le chemin de fer et pour les populations. Tout ce qui permettra d’augmenter les volumes à transporter sur le corridor entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso est une très bonne chose. Nous espérons que les minerais seront un des matériels qui soient transportés rapidement sur les voies de chemin de fer».
Le ministre burkinabè en charge de la jeunesse, Smaïla Ouédraogo : «Le Fonds d’amitié pour l’insertion des jeunes sera opérationnalisé d’ici un an»
«L’un des problèmes fondamentaux auxquels fait face la jeunesse est le manque de moyens pour entreprendre, d’où la signature d’un protocole d’accord de création du Fonds d’amitié pour l’insertion des jeunes. Nous aurons donc un fonds supplémentaire qui sera opérationnalisé d’ici le prochain TAC prévu en juillet 2018. Cela est une bonne nouvelle pour toute la jeunesse burkinabè et ivoirienne.
Ce fonds a un caractère particulier car au-delà d’aider les jeunes à sortir du chômage ou du sous-emploi, il vise à solidifier la coopération entre les deux pays.
C’est pour cela que les discussions préliminaires qui ont déjà eu lieu sur le fonds, ont fait ressortir que les projets qui seront retenus seront ceux qui ont un caractère fédérateur, innovants et qui entrent dans la thématique de l’amitié entre les deux pays».

Le ministre burkinabè des Infrastructures, Eric Bougouma : «La coopération permettra de réaliser des ouvrages de qualité»
«Le ministre des Infrastructures économiques de la Côte d’Ivoire, Amédée Koffi Kouakou et moi-même avons déjà commencé les discussions sur la meilleure façon de construire des infrastructures routières durables qui respectent les normes de qualité. Pour ce qui concerne l’autoroute, la Conférence au sommet du 6e TAC a pris une décision absolument remarquable en ce sens qu’elle permettra au Burkina Faso d’accélérer le processus de sélection du partenaire privé qui va mobiliser les financements et effectuer les travaux sur le territoire national en mettant donc fin à l’ancienne procédure initiée en janvier 2017. De plus, elle permettra de renforcer la coopération entre les deux pays dans le cadre de la recherche de financements pour le reste du projet. De ce fait, je peux dire que ce sommet du TAC est un franc succès et une ferme promesse d’amélioration de la coopération entre les deux pays».

Propos recueillis par :
Sié Simplice HIEN &
Eliane SOME
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