Le groupe des démissionnaires du CFOP composé du PEDN, du PDF/Laafi et du PCDP a organisé, le 15 juillet 2017 à Ouagadougou, une conférence de presse pour se prononcer sur la loi Partenariat public-privé (PPP), censée alléger les procédures de contractualisation des projets, votée par l’Assemblée nationale le 3 juillet dernier. Le groupe a aussi critiqué la sortie de Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, relativement à la loi PPP.
Le PEDN, le PDF/Laafi et le PCDP sont pour la loi PPP. Ils l’ont fait savoir le 15 juillet dernier, lors d’une conférence de presse. A entendre Evrard Sorgho, Président du PEDN, « indéniablement, les réalisations du PPP dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture et autres, apporteront une amélioration des conditions de vie des populations ». Pour autant que « le contrôle de la gestion d’une réalisation n’échappe pas aux partenaires publics du fait de sa faiblesse en terme de capacité technique et technologique ». La réussite du PPP passe par de nombreux défis, selon Evrard Sorgho. A l’entendre « ces défis sont axés sur la capacité des partenaires privés locaux à concevoir des projets qui respectent les normes techniques et sur la capacité de l’Etat à négocier les contrats dans le sens de l’intérêt général ». Ainsi donc, Evrard Sorgho pense que « le PPP n’est pas la panacée. C’est une mesure qui pourra faire avancer beaucoup de choses ». Le président du PEDN a confié que les trois partis ont salué le PPP, parce qu’il va permettre d’entreprendre des actions fortes. Pour autant, dit-il, « nous ne jouerons pas le rôle de griots. Nous allons aussi dénoncer ce qui ne va pas dans la majorité ». Au cours des échanges avec les journalistes, Evrard Sorgho a estimé que la sortie du chef de file de l’opposition par rapport au PPP, ne vise pas l’intérêt général. Sinon, « il aurait fait des critiques constructives». Pour lui, tout porte à croire que « tous ont le regard braqué sur 2020 ». Le trio a aussi salué les mesures entreprises par l’Etat, pour permettre aux jeunes de se lancer dans l’entrepreneuriat. Revenant sur les raisons de leur démission du CFOP, Evrard Sorgho a tenu à dire que « ce n’est pas pour des raisons intestinales, mais par conviction qu’ils ont décidé de quitter ». Pour tout dire, « c’est la démarche politique du CFOP qui nous a conduits à démissionner », ajoute-t-il. Quant à l’avenir des trois partis, Evrard Sorgho dit ne pas trop se prononcer, mais il a laissé quand même entendre que les partis devront, dans un futur proche, former une coalition allant dans le sens d’un pacte national.
Françoise DEMBELE