Écran Géant (rediffusant le défilé militaire du 14 juillet 2013 en France), buffets installés un peu partout dans le jardin, banderoles et autres affiches d’entreprises (sponsors), un tapis rouge somptueusement déroulé à l’entrée, le tout au son de mélodies distillées par l’Ensemble musical des amis. C’est un peu le décor de la résidence de l’ambassadeur de France à Ouagadougou ce dimanche 14 juillet 2013, jour de célébration de la fête nationale de la France.
L’explication donnée à ce caractère spécial de la célébration du 14 juillet 2013 au Burkina Faso réside dans le fait que l’ambassadeur Emmanuel Beth est en fin de mission: «Le 14 juillet de ce soir, pour des raisons que vous connaissez, est doublement spécial. Il s’agit pour moi ce soir d’être et de ne bientôt plus être. Je fête avec vous cette grande commémoration française pour la troisième et la dernière fois».
De la seule allocation de la soirée, celle d’Emmanuel Beth, on retiendra que les relations entre le Burkina et la France sont bonnes au-delà des aléas dus à telles ou telles circonstances. Fort de ses trois années d’expériences, l’ambassadeur Beth dit retenir que «chaque peuple, chaque nation, chaque communauté a son identité, sa culture, sa sensibilité, son environnement, c’est donc sur ces bases qu’il faut construire des relations vraies et efficaces pour tous».
Les crises dans la sous région n’ont pas été occultées du message de l’ambassadeur qui a rappelé les nombreuses interventions remarquées du président Blaise Compaoré. Devant le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, les chefs de mission diplomatiques, les représentants des autorités religieuses et coutumières et le parterre d’invités, le diplomate a salué le soutien immédiat, résolu et généreux des autorités burkinabè et de toute sa classe politique à l’engagement de la France dans les opérations de maintien de paix au Mali. Un soutien sans lequel rien n’aurait pu se faire a-t-il souligné.
Après avoir égrené le chapelet des différents points de coopération entre son pays et le Burkina, Emmanuel Beth dit être satisfait du bilan. D’ores et déjà, il demande à tout le peuple burkinabè de réserver un accueil chaleureux à son successeur, sans toutefois oublier de merci à tous ceux qui ont contribué à son intégration en terre burkinabè. En fin de cérémonie, un toast a été levé en signe d’amitié suivie d’une soirée dansante digne des grands jours de fête.