Le mardi 12 juillet 2017 aux environs de 11 heures, le major du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Toukabangou, Issiaka Sana a été retrouvé assommé dans sa maison à Gorom-Gorom, chef-lieu de la province de l’Oudalan.
Ayant quitté à son poste de travail, Toukabangou, localité située à 12 km à l’Est de la commune de Markoye dans le Sahel burkinabè pour une formation à Gorom-Gorom, l’infirmier Issiaka Sana, par ailleurs major du CSPS, y a laissé sa vie suite aux coups de pilon d’un agresseur non encore identifié. Selon ses collègues il a débuté ladite formation le premier jour lundi 11 juillet et le lendemain matin en remarquant son absence, ils ont tenté de le joindre au téléphone mais en vain ! Alors une délégation s’est rendue à son pied-à- terre à Gorom-Gorom, dans une cour commune communément appelée « celibatérium » aux environs de 11 heures. Et c’est là quand elle a ouvert la porte, qui était rabattue comme d’habitude, qu’elle a découvert la macabre scène : leur collègue assommé au moyen d’un pilon, ses téléphones et son ordinateur emportés. Aussitôt la police a été alertée pour les constats. D’après ses voisins très proches, la victime a suivi des films dans sa maison jusqu’aux environs de 2 heures du matin. Mais personne dans la cour n’a su à quel moment exact l’agression a eu lieu, rien de plus avant la découverte de la délégation. Une enquête de la police est ouverte pour retrouver le criminel. Cet infirmier d’une trentaine d’années arraché à l’affection de ses proches a été inhumé dans l’après-midi du mardi 12 juillet.Par ailleurs une scène quasi-similaire se serait produite dans la même nuit du 11 au 12 juillet dans le plus ancien quartier de la ville de Gorom-Gorom; fort heureusement l’opération de massacre ne s’étant pas achevée à ce niveau, la victime recevrait des soins au CHR de Dori. Dans le souci de mieux s’imprégner de la situation, nous avons approché les responsables de la santé de la province de l’Oudalan qui se sont refusés à tout commentaire. Rappelons que Depuis le vendredi 14 juillet, les agents de santé du district sanitaire de Gorom-Gorom qui couvrent toute l’Oudalan observent un mouvement de grève de 48 heures pour exprimer leur mécontentement et du coup exiger plus de sécurité.
Ourya SOURA
AIB/OUDALAN