Dans un communiqué parvenu à notre Rédaction, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) se félicite de l’enquête du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) incriminant 37 magistrats. Il invite le CSM donner une suite disciplinaire que pénal audit rapport. Lisez plutôt.
Le 06 juillet 2017 la commission d’enquête du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) informait l’opinion publique nationale et internationale de la remise de son rapport d’enquête à la présidente du CSM. Selon les termes du communiqué, la commission a conclu à l’existence de manquements à l’éthique et à la déontologie dans vingt-neuf (29) des cinquante-et-un (51) dossiers examinés, impliquant trente-sept (37) magistrats principalement et incidemment trois (3) avocats, cinq (5) greffiers, quatre (4) OPJ et APJ de la Gendarmerie nationale.
Le REN-LAC félicite le CSM et les membres de la commission pour le travail abattu en vue d’assainir le corps de la justice burkinabé des fléaux de la mal gouvernance et de la corruption. Il note que la commission a confirmé l’existence des pratiques corruptrices longtemps dénoncées par des structures et/ou citoyens au niveau de la justice.
Tout en espérant que ce soit le point de départ de la renaissance de la justice burkinabé, dynamique qui fera d’elle une institution plus crédible et au service du justiciable, le REN-LAC encourage les différents destinataires de ce rapport et en premier lieu le Président du Faso en sa qualité de garant de l’indépendance de la justice, à tout mettre en œuvre pour que des suites appropriées lui soit données aussi bien sur le plan disciplinaire que pénal.
En tout état de cause, le REN-LAC entend jouer pleinement sa partition afin que les procédures appropriées soient déclenchées dans le sens de réprimer les mis en cause à la hauteur de leur forfait. D’ores et déjà, il demande avec insistance que le rapport soit rendu public afin de permettre aux citoyens notamment aux dénonciateurs et aux acteurs de la lutte contre la corruption d’assurer une veille citoyenne adéquate.
Fait à Ouagadougou le 14 juillet 2017
Le Secrétariat exécutif