Les acteurs de la planification familiale et les dirigeants du monde entier se sont réunis pour un sommet le 11 juillet 2017, à Londres au Royaume-Uni. Le Burkina Faso représenté par le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda, s’est engagé à replacer la planification familiale au cœur des stratégies de développement économique et social.
Chaque 11 juillet est célébrée la journée mondiale de la population. Pour 2017, elle a été marquée par le sommet de Londres sur la planification familiale du FP2020. L’objectif est de prendre des engagements forts qui contribueront à élargir l’accès à la planification familiale pour des millions de femmes et de filles à travers le monde. Plus d’une soixantaine de gouvernements et de partenaires se sont engagés à apporter des financements dont le montant total devrait dépasser 2,5 milliards de dollars US d’ici 2020. La majeure partie de cette somme (soit 1,5 milliard de dollars) a été promise pour des pays d’Asie et d’Afrique.
Ces engagements vont permettre de donner accès aux services de planification familiale à toutes les personnes qui en ont besoin, notamment les adolescentes, les femmes et les filles confrontées à des crises humanitaires et difficiles à atteindre.
Lors du Sommet, le Burkina qui était représenté par une délégation conduite par le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda, s’est engagé à replacer la planification familiale au cœur des stratégies de développement économique et social. Le ministère collaborera avec des partenaires techniques et financiers en vue d’augmenter l’offre de services de qualité ainsi que la demande en matière de planification familiale. Ce faisant, le Burkina Faso souhaite accélérer la transition démographique et profiter du dividende démographique comme le prévoit le Plan national de développement économique et social (PNDES 2016-2020). Ainsi, Les pouvoirs publics travaillent à proposer gratuitement des services de planification familiale aux femmes dans le besoin et augmenteront la prévalence contraceptive en vue de faire reculer les taux élevés de mortalité maternelle et néonatale dans le pays.
Selon les statistiques, le Burkina compte notamment plus de 422 000 adolescentes de 15 à 19 ans mariées ou actives sexuellement, dont 28 % ont des besoins en contraception non satisfaits. Si les efforts sont poursuivis en direction de ce public, en mettant des moyens de contraception modernes à la disposition de 91 500 adolescentes supplémentaires d’ici 2020, le taux de natalité parmi ces dernières reculerait de 21 %.
Les différents partenaires ont reconnu l’importance d’investir dans la planification familiale.
« La planification familiale a le pouvoir d’infléchir la trajectoire de tout un pays et de contribuer à arracher des personnes à l’extrême pauvreté. Elle donne aux femmes le choix d’avoir ou non des enfants et à quel moment, et présente un impact économique réellement positif. La Grande-Bretagne se situe aux avant-postes mondiaux en matière de santé sexuelle et reproductive et de droits des femmes. Depuis 2012, elle a contribué à donner à 8,5 millions de femmes supplémentaires la possibilité de décider en connaissance de cause de recourir à des services de planification familiale dont elles avaient un besoin urgent. Le Sommet qui nous réunit aujourd’hui avec nos partenaires internationaux constitue une occasion prometteuse et importante de collaborer pour donner à des millions d’autres femmes et filles les moyens de prendre leur vie en main, pour gérer une croissance démographique insoutenable et pour favoriser la prospérité à l’échelle de la planète», a soutenu Priti Patel, secrétaire d’État britannique au Développement international.
Le Sommet sur la planification familiale est coorganisé par le gouvernement du Royaume-Uni, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et la Fondation Bill et Melinda Gates en collaboration étroite avec le Secrétariat de Family Planning 2020 (FP2020). Parallèlement, plus de 2 500 personnes assisteront à 21 événements satellites au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, en Indonésie, au Malawi, au Népal, au Nigéria, au Pakistan, en Sierra Leone, en Thaïlande et en Ouganda, témoignant ainsi du leadership et du soutien croissant apportés par les pays à la planification familiale.
Synthèse de Boureima SANGA