Le 7 juillet 2017 dans la province du Houet, a eu lieu la cérémonie officielle de descente des vannes du barrage de Samendéni, dans la commune rurale de Bama. C’est le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Ambroise Niouga Ouédraogo, accompagné de sa délégation, qui a procédé à cet acte officiel, symbolisant ainsi la mise en eau officielle du barrage. C’était en présence des représentants du Maître d’ouvrage, du coordonnateur du Programme de développement intégré de la vallée de Samendéni (PDIS) et du maire de la commune de Bama.
La mise en eau du barrage de Samendéni était prévue pour juin 2017, au terme des visites effectuées précédemment sur le site du chantier par le ministre Ambroise Niouga Ouédraogo et le Premier ministre Paul Kaba Thiéba. En arrivant une fois de plus sur le site du chantier du barrage de Samendéni le 7 juillet 2017, le ministre Ambroise N. Ouédraogo avait un acte principal à poser à Samendéni : acter la descente des vannes (du barrage) et faire dévier le cours de l’eau vers la direction du lit du barrage. C’est chose faite depuis le 7 juillet 2017. A travers cette mise symbolique en eau du barrage de Samendéni, le gouvernement a respecté ses engagements, selon le ministre en charge de l’eau qui a rappelé que la décision de l’accélération des travaux du barrage de Samendéni a été actée au cours d’un Conseil des ministres, assortie d’un chronogramme en deux points. Le premier point de ce chronogramme, selon le ministre, indique que la cuvette du barrage devrait être libérée par les populations en fin décembre 2016 suite à la mise en œuvre du plan de gestion environnemental et social dont le coût est estimé à 22 milliards de F CFA. Le second point concerne la mise en eau du barrage, prévue pour fin juin 2017. « Aujourd’hui, c’est un grand jour, parce que c’est la matérialisation du respect de l’engagement du gouvernement », a-t-il signifié devant la presse. L’eau qui coulait à l’aval du barrage a été stoppée à la faveur de la descente des vannes. C’est dire que désormais, à entendre le ministre, l’eau ne passe plus à travers le barrage, mais va monter derrière la digue. Il n’y a qu’à implorer le Ciel pour que les pluies soient généreuses et que le barrage présente un grand plan d’eau les temps à venir, foi du ministre. Les turbines destinées à la transformation de la force de l’eau sont attendues en novembre prochain, et seront montées en fin décembre. A entendre le ministre, la production hydroélectrique pourrait commencer début 2018, suivie de la production halieutique et piscicole. Viendront ensuite les premières actions de mise en œuvre du périmètre irrigué. Pour Ambroise N. Ouédraogo, c’est une victoire d’étape, « une grande victoire » pour l’ensemble des acteurs, en l’occurrence l’entrepreneur, les autorités communales locales et les autorités administratives et politiques. « Quand un chantier ne marche pas, tout le monde souffre », a-t-il indiqué, précisant que la descente des vannes marque le début de la fin des souffrances. Selon le Secrétaire général du gouvernement, Alain T. Ouattara, l’officialisation de la mise en eau du barrage de Samendéni est une joie, particulièrement pour les populations des villages affectés par le projet et celles du Houet en général.
Le fleuve Mouhoun, canal d’adduction pour le barrage
Le problème d’eau sera atténué, la pisciculture va se développer, la culture du riz aussi, de son point de vue. En bref, il a signifié que cette étape de la mise en eau du barrage montre aux yeux des populations que « le gouvernement ne dort pas ». Selon le coordonnateur du PDIS, Abdoulaye Ouédraogo, le fleuve Mouhoun va servir de canal d’adduction pour le barrage de Samendéni. Pour cela, a-t-il relevé, il sera procédé à un recalibrage du lit du fleuve pour en faire un canal adducteur, ce qui suppose un nettoyage général du lit. Les travaux de recalibrage s’effectueront sur 2 km, pour que l’eau coule aisément quand les turbines seront mises en marche. La première phase du PDIS, estimée à 75 milliards de F CFA a commencé en 2008 et s’achève en 2018. Elle porte sur la réalisation partielle du plan de gestion environnemental et social, la construction du barrage et celle de la centrale hydroélectrique. Le PDIS, exécuté par phase de 5 ans, a une durée totale de réalisation de 20 ans.
Lonsani SANOGO