Le Cadre de Concertation du chef de file de l'Opposition a dénoncé mercredi dans une déclaration publiée suite à une rencontre le 11 juillet dernier, "une légalisation éhontée du pillage des ressources" du Burkina Faso par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au pouvoir.
Cette déclaration de l'Opposition politique fait suite au vote, le 3 juillet, de la loi portant allègement des conditions d'exécution du programme de projets partenariat public-privé, dont la séance avait été boycottée par ses députés, sauf deux.
"Lors du vote de cette loi, et conformément aux directives du chef de file de l'opposition politique (CFOP), les députés de l'Opposition se sont vaillamment opposés à ce que les Burkinabè comprennent chaque jour qui passe, comme une légalisation éhontée du pillage des ressources de notre pays par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP au pouvoir), sous le fallacieux prétexte de promouvoir le développement", souligne la déclaration.
Selon l'opposition politique, "contrairement à la propagande mensongère du MPP, elle n'a jamais été contre le PPP (Partenariat public-privé)", mais dénonce, et continuera de dénoncer, "le gré à gré comme méthode de passation des marchés du PPP".
Elle précise que les marchés concernés par cette loi se chiffrent à des milliers de milliards de FCFA qui engageront le pays pendant des décennies.
La majorité présidentielle quant à elle, souligne que le but de cette loi est d'apporter une réponse "urgente" au retard incontestable que le pays accuse dans certains domaines clés tels le social, les infrastructures, la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
"Ils ne sont pas tous urgents. Mais le plus grave, c'est que, avec cette loi qui autorise le gré à gré, nos dirigeants auront tout le loisir de distribuer ces marchés publics à leurs amis et camarades politiques du monde des affaires", accuse l'opposition, avant de demander aux citoyens de rester mobilisés et à l'écoute des prochains mots d'ordre.