L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu le mercredi 12 juillet 2017, à Ouagadougou, sous la présidence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkassoum Maïga, a fait une communication orale relative à la session du Baccalauréat 2017.
Sur 74 244 candidats qui se sont présentés à l’examen du Baccalauréat 2017, l’on a enregistré 28 310 admis au niveau de l’ensemble du pays, pour le 1er et le 2nd tour, soit un taux de succès de 38,13%. La région qui est en tête est le Centre-Est avec un taux de succès 46,15%. Celle classée 13e est l’Est avec un taux de succès de 35,19%. Ces informations ont été données à la presse par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkassoum Maïga, à l’issue du conseil des ministres du mercredi 12 juillet 2017, à Ouagadougou. « Comme vous l’avez suivi, le Bac a été lancé à partir de Koupèla et dans l’ensemble tout s’est bien passé, à l’exception d’une ouverture malencontreuse d’une enveloppe qui nous a amené à reprendre l’épreuve de Français pour certains jurys. (…). Par rapport à la session de 2016, nous avons en termes d’admis 1 000 candidats supplémentaires, mais nous avons reculé en termes de pourcentage parce que nous étions à 39,62% de succès pour l’an passé », a-t-il expliqué. Que prévoit votre département pour accueillir ces nouveaux bacheliers en termes d’infrastructures d’accueil ? Le ministre de l’Enseignement supérieur a reconnu que le problème d’infrastructures se pose, mais un certain nombre d’initiatives sont en train d’être prises de part et d’autre pour y faire face. « Nous avons lancé une vaste opération de réalisation d’infrastructures, notamment à Ouaga II où il y a beaucoup d’infrastructures en construction. Au niveau des centres universitaires pédagogiques de Fada, Ouahigouya et Dédougou, les infrastructures pédagogiques (salles de classes, laboratoires, bureaux d’enseignants) sont prêtes pour accueillir les étudiants », a détaillé le Pr Maïga. A l’université Ouaga I Pr Joseph-Ki-Zerbo, a-t-il précisé, des bâtiments pédagogiques et des amphithéâtres ont été également réceptionnés. Evidemment, a poursuivi le ministre, cela n’est pas suffisant pour permettre de résorber nos questions de retard mais aussi pour accueillir les 28 mille nouveaux étudiants et ceux de la diaspora.
Accroître les capacités d’accueil en matière d’amphithéâtres
A l’entendre, les conditions sont en train d’être réunies pour permettre aux étudiants d’avoir des infrastructures d’hébergement décent et pour accroitre les capacités d’accueil en matière d’amphithéâtres. « Au niveau des cités universitaires, nous avons lancé la construction de 1008 lits au niveau de Bobo-Dioulasso ; d’ici peu de temps nous allons lancer la construction de 1000 lits à Ouaga II. Nous avons aussi un projet de construction de quatre cités et nous sommes présentement en discussion avec les partenaires pour le démarrage des travaux. Ce sera une cité de 1000 lits à Ouaga II avec un restaurant de 800 places et des cités de 500 lits et des restaurants de 800 places à Dédougou, Ouahigouya et de Fada N’Gourma », a relevé le Pr Alkassoum Maïga. Il a aussi indiqué qu’un contrat vient d’être conclu avec une maîtrise d’ouvrage déléguée pour l’aménagement de voiries internes au niveau de Ouaga II afin de fluidifier la circulation.
Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, a annoncé l’adoption de décrets au cours du rendez-vous hebdomadaire. Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, le conseil a adopté un projet de loi portant autorisation de ratification du traité révisé de l’Autorité du développement intégré des Etats du Liptako-Gourma qui avait été pris le 24 janvier 2017. « Ce traité révisé change l’appellation qui devient Autorité du Développement intégré des Etats du Liptako-Gourma, mais il produit également trois axes majeurs à savoir la réduction de la pauvreté, le développement durable et le renforcement de la sécurité pour les trois pays membres de cette Autorité (le Burkina Faso, le Mali et le Niger) », a-t-il précisé.
Concernant le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, un rapport d’application de douze décrets de la loi portant statut du personnel de la garde de sécurité pénitentiaire a été aussi adopté. Ces douze décrets, a laissé entendre le porte-parole du gouvernement, s’inscrivent dans la dynamique d’amélioration du cadre juridique et de l’exercice des activités de la garde de sécurité pénitentiaire. En rappel, ces décrets sont relatifs à la loi 016 du 15 mai 2014 portant statut du personnel de ce corps.
«Améliorer durablement la productivité de la filière laitière»
Pour ce qui est du ministère de l’Economie, des Finances et du développement, le conseil a adopté une ordonnance portant autorisation de ratification des accords de financement conclus , le 11 mai 2017, entre le Burkina Faso et la Banque islamique de développement relatifs au programme du développement durable des exploitations pastorales au Sahel burkinabè. «C’est un montant de 18 milliards de F CFA et ce programme vise à améliorer durablement la productivité et la compétitivité de la filière laitière ainsi que celle des petits ruminants, à accroître leur valeur et à créer des emplois en partie pour les jeunes et les femmes », a souligné Rémis Fulgance Dandjinou. Les régions concernées sont le Sahel, le Nord, l’Est, les Hauts-Bassins, les Cascades et la boucle du Mouhoun.
Il a, par ailleurs, fait cas du point évoqué par le ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, sur l’accrochage entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et des individus suspects sur l’axe Konkuykoro-Dassi dans la province de la Kossi. « Dans la tentative d’interpellation d’individus suspects par les FDS, des échanges de tirs ont eu lieu et on ne déplore aucun blessé du côté de nos FDS. Des opérations de ratissage sont en cours pour mettre la main sur les suspects», a conclu le ministre de la Communication.
Karim BADOLO