Trente et sept magistrats burkinabè sont accusés d’avoir «monnayé» leurs services contre des présents, révèle le rapport de la commission d’enquête du Conseil supérieur de la magistrature (CSP).
Le rapport dont APA a reçu copie mardi, dénonce des cas de corruption au sein de la justice, «des comportements considérés comme des manquements à la déontologie et à l’éthique par la commission d’enquête».
En plus des 37 magistrats, trois avocats, cinq greffiers, quatre Officiers de police judiciaire (OPJ) et Auxiliaires de police judiciaire (APJ) ont été aussi épinglés.
L’enquête a été diligentée par le CSM, suite à la récurrence de dénonciations dans la presse, de cas de corruptions impliquant des acteurs de la justice burkinabè.
C’est ainsi que le Conseil supérieur de la magistrature a mis en place une commission en place, courant février 2017, pour enquêter sur la situation.
La publication du rapport de la commission d’enquête, la semaine dernière, a suscité beaucoup de commentaires au sein des populations.
Tandis que beaucoup de Burkinabè se disent sidérés par les révélations de l’enquête, d’autres affirment ne pas vraiment surpris des conclusions de la commission.
Les uns et les autres attendent des sanctions contre les magistrats épinglés, afin de servir d’exemple à la lutte contre l’impunité et la corruption.