Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a effectué une visite de travail, le vendredi 7 juillet 2017 à Ouagadougou. C’était à l’occasion des travaux préliminaires du VIe Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire.
La VIe Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire se tiendra, les 17 et 18 juillet 2017, à Ouagadougou. En prélude à l’événement, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et son homologue ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, se sont retrouvés pour une rencontre préparatoire, le vendredi 7 juillet 2017, à Ouagadougou. «Nos deux gouvernements vont examiner tous les points de coopération qui seront soumis à la décision des chefs d’Etat, le 18 juillet 2017», a expliqué le Premier ministre Coulibaly, à sa descente d’avion. Après le tête-à-tête entre les deux hommes, les délégations ivoirienne et burkinabè ont eu une séance de travail bilatérale. Mais avant la conférence de presse conjointe, M. Coulibaly a indiqué qu’il s’agira de procéder à une évaluation des décisions et recommandations prises lors de la dernière Conférence au sommet du TAC en juillet 2016 à Yamoussoukro. Il a, de ce fait, rappelé que le TAC est un outil de concertation permanente (entre les deux Etats) qui permet de donner des orientations sur les priorités que les deux gouvernements identifient dans leur marche commune vers le développement. Pour lui, en instituant ces rencontres, le Burkina et la Côte d’Ivoire se donnent, de manière régulière, l’occasion de faire le point sur la coopération bilatérale qui les lie. Lors des dernières assises de cette traditionnelle réunion ivoiro-burkinabè tenue, le 28 juillet 2016, treize accords de coopération dans divers domaines d’intérêts communs ont été signés.
Selon le Premier ministre ivoirien, les deux parties ont apprécié, à cette occasion, les progrès réalisés dans la mise en œuvre d’importants projets prioritaires (construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya, augmentation de la fourniture d’électricité au Burkina Faso par la Côte d’Ivoire, l’évacuation du Mont Péko, etc.). Tout en saluant les «avancées notables enregistrées», il a, néanmoins, souligné la présence de nombreux et importants défis à relever. «Le temps est donc venu d’engager résolument nos deux Etats sur la voie d’une coopération suivie, soutenue et évolutive pour le bénéfice de nos deux peuples», a-t-il estimé. De l’avis du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, le TAC est l’expression de l’engagement des gouvernements ivoirien et burkinabè vers l’émergence. A l’entendre, cette rencontre au sommet a contribué à la consolidation de l’axe Ouagadougou-Yamoussoukro. Les progrès déjà réalisés, a-t-il dit, résultent, quant à eux, de la mise en œuvre efficace de projets intégrateurs. Ainsi, cette VIe Conférence au sommet, à ses dires, permettra de poser de nouveaux jalons dans cette coopération. «En marchant main dans la main, nos deux pays frères seront plus forts pour relever les défis de l’émergence», a-t-il soutenu. L’histoire nous recommande, a-t-il poursuivi, de mutualiser nos efforts dans la lutte contre la pauvreté et le terrorisme. Dans le cas contraire, aucun développement n’est possible.
Aubin W. NANA