Ouagadougou - Le Général Djibrill Bassolé, présumé co-cerveau du putsch déjoué de septembre 2015, sera «très bientôt jugé», a assuré vendredi le Directeur de la justice militaire Sita Sangaré, alors que le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies demande sa libération.
«Le dossier est suffisamment avancé (…) Je peux dire qu’aujourd’hui, toutes les auditions sont terminées. On niveau du parquet, on a tous les éléments nécessaires pour aller au jugement. Très très bientôt nous irons au jugement», a déclaré vendredi le colonel Sita Sangaré.
Le Directeur de la justice militaire burkinabè, co-animait avec le ministre de la Justice Réné Bagoro et le ministre de la Communication Remis Fulgance Dandjinou, un point de presse sur l’avis du Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies.
Les experts onusiens ont estimé arbitraire, la détention du Général de Gendarmerie Djibrill Bassolé car selon eux, la procédure militaire ne devait pas à s’appliquer à lui, vu qu’au moment de son arrestation en septembre 2015, il était en disponibilité.
«Le Groupe de travail des Nations unies a considéré qu’étant en disponibilité, il avait perdu sa qualité de militaire. Ce qui n’est même pas vrai au sens des dispositions du code de justice (militaire). Même en disponibilité, on est toujours justiciable devant le tribunal militaire», a expliqué le colonel Sangaré.
En rappel, le Gal Bassolé, ancien chef de la diplomatie burkinabè sous le président Blaise Compaoré, est poursuivi pour son implication présumée dans le coup d’Etat (finalement déjoué) de septembre 2015, orchestré par l’ex garde rapprochée de M. Compaoré.
Pour le ministre de la Justice Réné Bagoro, l’atteinte à la sureté de l’Etat au Burkina Faso, est jugé devant le tribunal militaire quel que soit le statut des prévenus.
Il en veut pour preuve les nombreux civils qui ont été interpellés dans le cadre de cette affaire.
Selon M. Bagoro, le fait d’avoir mis fin le 5 novembre 2015 à la disponibilité du Gal Bassolé, répondait à «un souci de discipline militaire».
A la lumière de ces faits, le Burkina Faso va demander d’ici le 30 juillet 2017, au Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, de réexaminer son avis par la procédure de révision, a affirmé Réné Bagoro.
Agence d’Information du Burkina
ata