Le représentant spécial de l'Union européenne aux droits humains, Stavros Lambrinidis, et l'ONG Diakonia ont procédé mardi à Ouagadougou à la signature d'une convention de financement pour le programme "Présimètre" d'un montant de 1,9 million d'euros (1,2 milliard de F CFA), en présence des représentants de la société civile et du gouvernement burkinabè.
Cet appui fait partie d'un engagement de l'UE envers la société civile burkinabè avec une série d'autres appuis en cours ou en phase de lancement dans le domaine des droits humains, de la justice, de la résilience et de la veille citoyenne au niveau du secteur de la santé et de la sécurité alimentaire, a souligné la délégation de l'UE dans un communiqué du Service d'information du gouvernement, rendu public mercredi.
Le texte ajoute que ce soutien financier répond aussi à la stratégie de l'UE envers la société civile au Burkina qui ambitionne de renforcer la société civile locale et en particulier la mise en réseau de cette société civile pour une veille citoyenne renforcée.
Les appuis et le dialogue continu entre l'Union européenne et la société civile burkinabè confirment la reconnaissance et la valorisation du rôle majeur des organisations de la société civile dans la consolidation de la gouvernance démocratique au Burkina Faso, rappelle le texte.
Pour l'UE, la société civile, acteur-clé des changements politiques récents au Burkina Faso, s'est montrée avant-gardiste, porteuse d'initiatives de veille citoyenne et force de propositions.
La nécessité de capitaliser les bonnes pratiques observées, de consolider l'Etat de droit et de maintenir le cap de la veille citoyenne pour pérenniser les changements acquis, ont généré la mise en place d'un programme dénommé le Présimètre.
Porté par Diakonia, le programme Présimètre vise le renforcement du contrôle citoyen des politiques publiques.
Il a délibérément choisi parmi diverses approches d'influence des politiques publiques, celle du suivi participatif ou citoyen.
Ce mécanisme diffère du contrôle de l'action publique classique, par l'utilisation des techniques de plaidoyer et de dialogue pour amener les décideurs à mieux prendre en compte les préoccupations citoyennes et à y apporter des solutions idoines, précise le communiqué.