Du 3 septembre au 2 octobre 2012, 39 professionnels de la santé venus de sept pays d’Afrique ont pris part à la 4e édition du Cours régional de Formation à la recherche en santé avec orientation VIH/SIDA et santé de la reproduction (FOREVIH). Ce cours est organisé chaque année par l’Institut burkinabè de recherche en sciences de la santé (IRSS).
« Ces connaissances nous permettront de contribuer à notre manière à l’émergence de l’Afrique ». Ces propos sont du Dr Yacouba Doumbia, médecin ivoirien de santé publique et l’un des 39 participants à la 4eédition du cours régional FOREVIH qui vient de fermer ses portes ce mardi 2 octobre 2012 sur une note plutôt satisfaisante.
Taux de succès : 79%
En effet, sur 24 participants à l’évaluation générale, 19 ont obtenu leur certificat, soit un taux de succès de 79%. Le représentant des encadreurs, Maurice Yaméogo, a estimé qu’avec ce taux, « le message est passé ».
Le message en question est d’initier les 39 professionnels de la santé (médecins, psychologues, pharmaciens, doctorants en médecine, infirmiers, suivi-évaluateurs, biologistes et géographes) aux méthodes de recherche en VIH/SIDA et en santé de la reproduction. En effet, selon l’IRSS, les professionnels suscités et les associations qui œuvrent dans la lutte contre le SIDA ne sont pas dotés des outils nécessaires pour effectuer des travaux de recherche complets et efficaces.
Apprendre à faire de la recherche de haut niveau
Voilà pourquoi ce cours d’été, qui est à sa 4eédition (après 2009, 2010 et 2011) organisé par l’IRSS, a, en trois sessions, outillé ces apprenants d’Afrique francophone (Burkina Faso, Guinée, Mali, Côte d’Ivoire, Tchad, Togo, Congo Brazzaville et Sénégal) en élaboration de protocoles de recherche, analyse de données et rédaction d’article scientifique.
« C’est ceux qui acceptent de chercher le savoir qui dirigent le monde », a commenté le Pr Basile Guissou, délégué général du CNRST (Centre national de la recherche scientifique et technologique), dont relève l’IRSS, à la cérémonie de clôture. Il s’est dit « très satisfait » et « très fier » de voir ces jeunes participants préférer le savoir à la danse !
Atteindre les OMD
Plus sérieusement, il a insisté sur l’importance de la recherche pour chaque pays. Plus spécifiquement, il a espéré que l’un des objectifs de ce cours soit atteint, notamment contribuer à atteindre les OMD dont l’échéance est prévue dans 4 ans et pour lesquels les pays d’Afrique sont à la traîne.
« Je fonde l’espoir que les recherches que vous allez maintenant conduire seront de meilleure qualité pour le bien-être des populations », a-t-il formulé.
Pour ce qui concerne FOREVIH, soutenu cette année par trois ONG, le Pr Basile Guissou a annoncé que le ministère de la Recherche scientifique « s’engage à appuyer cette initiative dans les années à venir ».