Les quotidiens burkinabè ont abordé, ce jeudi, l’actualité nationale marquée par la politique, l’affaire judiciaire concernant l’ancien ministre Djibrill Bassolé, sans oublier la fronde sociale dans certains secteurs d’activité.
Le journal privé Le Quotidien présente cette manchette : «Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS): Grève de 72 heures à partir du 26 juillet 2017», informant que les membres du SYNTAS ont animé, hier mercredi, une conférence de presse à Ouagadougou, pour «dénoncer le mépris de leurs autorités de tutelle vis-à-vis de leur plateforme revendicative».
A ce sujet, Le Pays, un autre quotidien privé, titre : «Ministère en charge de la solidarité nationale: les travailleurs annoncent une grève de 72 heures».
Quant au quotidien national Sidwaya, il parle de la crise au conseil municipal de Saaba, commune rurale située à la périphérie Est de la capitale Ouagadougou.
Le journal reprend, en guise de titre, les propos du maire de la commune de Saaba, Joseph Dipama qui estime qu’«il est temps que l’on cesse de vouloir freiner le développement».
De son côté, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, évoque la crise au sein du conseil municipal de Banfora (Ouest), renseignant que «les frondeurs déballent leurs griefs».
A lire l’article, après le dépôt de leur motion de défiance à l’encontre du maire, les frondeurs du conseil municipal de Banfora ont tenu une conférence de presse dans la soirée du lundi, pour entre autres, démentir l’accusation d’achats de conscience qui leur aurait permis de déposer une motion de 40 conseillers municipaux signataires.
Le même journal, dans sa rubrique «Politiquement incorrect’’, aborde le rapport entre les trois personnalités du régime en place au Burkina Faso, à savoir, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, le président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo et le ministre d’Etat en charge de la sécurité Simon Compaoré.
L’article est intitulé: «Les RSS (Roch, Salif et Simon, Ndlr) : Un monstre tricéphale ou une bonne trinité diesel ?».
Pour sa part, Aujourd’hui au Faso revient sur l’affaire Djibrill Bassolé, du nom de l’ancien ministre burkinabè en charge des Affaires étrangères, actuellement incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) pour son implication présumée dans le putsch manqué du 16 septembre 2015.
Le journal consacre son éditorial à ce sujet, avec ce titre: «Affaire Djibrill Bassolé : le Burkina balloté entre le tribunal militaire et l’ONU».
A en croire l’éditorialiste, «le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU vient encore de taper sur les autorités burkinabè concernant le cas Djibrill Bassolé».
Et de faire remarquer que les «exergues et injonctions onusiennes» sont très dures avec le pouvoir burkinabé, citant : «Détention arbitraire… violation du droit à un procès équitable. Il faut le libérer maintenant».
Parlant de cette affaire, Le Pays abonde dans le même sens car le journal croit savoir qu’il s’agit d’«un os en travers de la gorge des autorités burkinabè».
ALK/of/APA